Tout laissait croire ces derniers temps à un rapprochement, voire à une coordination très avancée, entre le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et le Parti de l’Istiqlal (PI), soit les deux plus anciens partis du Maroc, aujourd’hui dans les rangs de l’opposition à l’actuel gouvernement.
Mais, selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du lundi 3 août, le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah, vient de réagir vivement aux critiques qui l’ont visé de la part tant de la jeunesse istiqlalienne que du Comité exécutif du PI. Alors que ces derniers avaient réagi à travers un communiqué incendiaire pour reprocher au patron des anciens communistes d’avoir lié vote des jeunes et accès à la fonction publique, Nabil Benabdallah a choisi les réseaux sociaux pour livrer sa réponse aux Istiqlaliens.
Sur sa page facebook, rapporte Al Ahdath, il avoue être surpris par la «réaction d’un jeune (istiqlalien, Ndlr) qui a outrepassé toutes les frontières de la bienséance et du respect». Il précise également que ses propos ont «été mal interprétés» et qu’ils ne méritaient pas «le paragraphe entier que le Comité exécutif de l’Istiqlal leur a consacré dans un communiqué officiel».
Tout en prônant l’apaisement entre les deux partis, qui ont, selon lui, beaucoup de points communs, Benabdallah précise qu’à travers sa proposition, son intention était d’encourager les jeunes à voter. Il ajoute que cette proposition est par ailleurs très secondaire par rapport au contenu principal du mémorandum des trois partis de l’opposition (PI, PPS, PAM).
Ce sont donc, ajoute Benabdallah, ceux que ce «mémorandum dérange» qui n’y ont vu que cette «futilité» pour s’attaquer à l’essentiel. Il a ainsi demandé aux Istiqlaliens de savoir raison garder pour maintenir les rapports tissés avec le PPS que d’aucuns, d’après lui, tenteraient de parasiter.
Al Ahdath rappelle que la jeunesse du PI, dans un premier temps, puis le Comité exécutif du parti de la Balance, dans un second temps, ont vivement critiqué les «déclarations surprenantes et incompréhensibles» de Nabil Benabdallah, qui avait proposé de conditionner l’accès des jeunes à la fonction publique à leur participation au vote.