Bolivie: les ambassadeurs à la solde du dictateur déchu jettent l’éponge, celui accrédité au Maroc reste à son poste

Evo Morales, président déchu de la république de Bolivie, et Brahim Ghali, chef du polisario. 

Evo Morales, président déchu de la république de Bolivie, et Brahim Ghali, chef du polisario.  . DR

Le ministère bolivien des AE annonce, dans un communiqué, que les ambassadeurs loyaux au dictateur Evo Morales (pro-polisario), qui s’est réfugié au Mexique après sa destitution il y a une semaine, ont jeté l'éponge. Celui qui est accrédité au Maroc reste à son poste. Décryptage.

Le 16/11/2019 à 11h32

Rebondissement spectaculaire dans la situation en république de Bolivie, dont la présidence par intérim est assurée par la sénatrice de droite, l’avocate Jeanine Ninèz, après le départ forcé de l’ex-dictateur Evo Morales, qui s’est réfugié il y a une semaine au Mexique. Le ministère bolivien des Affaires étrangères a annoncé, dans un communiqué diffusé sur son site officiel dans la soirée du vendredi 15 novembre, que les ambassadeurs nommés par l’ex-dictateur auprès de pays stratégiques, dont les États-Unis, la Russie et la France, ont présenté collectivement leurs démissions.

Pas moins de 11 ambassadeurs ont ainsi annoncé leur départ hier vendredi, «en solidarité» avec l’ex-président autocrate Evo Morales, chef de file du «Mouvement pour le socialisme» (MAS), déboulonné dimanche dernier, après 13 ans de pouvoir catastrophique, sous la pression de la rue, de la police et de l’armée.

Dans la liste des diplomates démissionnaires, diffusée par le MAE bolivien, ne figure pas l’ambassadeur de Bolivie au Maroc avec résidence en Espagne, Jorge Ramiro Tapia Sainz.

Il faut noter que l’ambassadeur de la Paz au Maroc est l’un des rares à ne pas faire partie du cercle rapproché du très indigéniste Evo Morales, lequel avait mis un point d’honneur à nommer ses ambassadeurs en priorité parmi ceux qui sont d'ascendance amérindienne (autochtones), au détriment d’autres qui sont d'une tout autre couleur de peau. 

En se maintenant à son poste, l’ambassadeur de Bolivie au Maroc avec résidence en Espagne, marque ainsi ses distances par rapport à cette ligne de conduite «raciste» promue par l’ex-satrape de Bolivie, qui ne devait son arrivée au pouvoir en 2006 qu’à sa vocation d’ancien «agitateur syndicaliste», marinée à celle viscéralement populiste qu’il a toujours cultivée en tentant de se positionner en tant que «président des pauvres»!

Une fabulation qui n’a pu résister longtemps à l’épreuve des faits, comme en témoigne cette récente levée de boucliers chez le peuple bolivien, qui a finalement pu se rendre compte de la supercherie utopiste incarnée par l’ex-dictateur dont les treize ans de pouvoir ne lui ont apporté que misère et gabegie, de même que l’a été le règne désastreux du président vénézuélien, Nicolas Maduro.

À l’heure où l’on met en ligne, une autre bonne nouvelle nous parvient de la Paz: la présidente par intérim de Bolivie, Jeanine Añez, a ordonné l’expulsion de tous les diplomates vénézuéliens à la botte du dictateur Nicolas Maduro, autre soutien «historique» du front polisario, et grand allié du régime militaire algérien.

Autant dire que la zone d'influence algéro-séparatiste en Amérique Latine se rétrcécit substantiellement, à la faveur d'une nouvelle génération de dirigeants latino-américains pragmatiques et en rupture avec le discours tiers-mondiste et populiste promu par les chantres de l'utopie chaviste. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 16/11/2019 à 11h32