Intervenant lors de cette rencontre, organisée sous l'égide de la Société belge de droit international, M. Loulichki a jeté la lumière sur l'essor socio-économique que connait la région du Sahara marocain à la faveur des chantiers d'envergure mis en place par le Royaume et des investissements colossaux en termes notamment d'infrastructures, de création d'emplois et de promotion sociale.
L'ancien diplomate a évoqué, dans ce sens, le lancement en 2015 du nouveau modèle de développement des provinces du sud, doté d'une enveloppe budgétaire de 77 milliards de dirhams, notant que les investissements engagés par le Maroc dans la région du Sahara profitent directement aux populations locales.
Devant un parterre d'académiciens, de chercheurs et d'étudiants, M. Loulichki, Senior Fellow au Policy Center for the New South, n'a pas manqué de balayer les allégations mensongères autour de l'exploitation des ressources naturelles du Sahara marocain, notant que le Royaume s'est engagé dans une politique publique qui place la population au cœur des programmes de développement socio-économique.
Commentant la dernière résolution (2494) du Conseil de sécurité des Nations unies, M. Loulichki a émis le souhait que cette résolution puisse "ouvrir de nouvelles perspectives" pour parvenir "au plus vite" à une solution au différend régional artificiel autour du Sahara marocain.
Cette résolution considère que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, a-t-il relevé, notant que le Maroc n'a ménagé aucun effort pour trouver un règlement politique à cette question.
Après avoir éclairé l'assistance sur le contexte historique et géopolitique à l'origine du différend régional autour du Sahara marocain, M. Loulichki a affirmé que le Maroc s'est toujours engagé à privilégier le dialogue et les négociations pour aboutir à une issue consensuelle à ce conflit.
Il a souligné, à cet égard, la pertinence de l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc pour les provinces du sud et saluée par la communauté internationale en tant que proposition sérieuse et crédible.
Cette proposition, a-t-il expliqué, reflète la bonne foi et la volonté du Maroc à parvenir à une solution de compromis pour résoudre ce différend artificiel autour du Sahara, qui n'a que trop duré et qui déstabilise toute la région.
L'ancien diplomate a conclu son intervention en insistant qu'il faut avant tout faire prévaloir l'intérêt suprême des populations, soulignant, par ailleurs, la nécessité de mettre fin à la situation dramatique et aux souffrances des séquestrés dans les camps de Tindouf.
Le débat ayant suivi cette intervention a permis à l'ancien diplomate marocain d'expliquer, notamment aux nombreux étudiants présents, qu'en mettant sur la table la proposition d'autonomie et qu'en optant pour l'approche de développement des provinces du sud, le Maroc a pris la voie de la sagesse, de la raison et de la paix, conscient en cela de la nécessité de réunir le Maghreb autour d’un projet viable d’intégration économique et politique qui constituerait un partenaire fort, fiable et crédible pour l'Europe.