Le ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka, passe à la vitesse supérieure pour verrouiller l’accès aux fraudeurs. Selon le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, ces derniers ont profité des lacunes de la loi pour bénéficier des commandes publiques.
Cet accès aux marchés publics, ces fraudeurs le doivent à des connivences entre les différents responsables et les entreprises bénéficiaires qui, souvent, ne complètent pas les travaux, raconte le quotidien Assabah dans sa livraison du 1er avril.
Pour affronter le “fassad” (corruption, ndlr) légué par les islamistes durant deux mandats à la tête du gouvernement, Nizar Baraka prépare une refonte en profondeur des lois et un amendement du décret régissant les marchés publics.
Cette refonte a été pensée par le ministre de l'Équipement et de l’eau, en coordination avec le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, précise le quotidien. D’autres ministres concernés par la commande et les marchés publics ont pris part, eux aussi, à ce changement.
Selon Assabah, cette refonte concerne également les cahiers de charges relatifs aux marchés publics. Pour l’Exécutif, il est urgent d’adopter une approche globale à même d’améliorer l’attribution des commandes et marchés publics. Pour éviter la dissipation des 47 milliards de dirhams prévue dans le cadre des investissements dans le bâtiment et les travaux publics (BTP), Nizar Baraka mise sur la transparence et la gouvernance financière.
Le ministre de l’Equipement ambitionne également de mettre en place un système référentiel des prix pour les travaux routiers et portiers, ainsi que ceux relatifs aux bâtiments. L’objectif ? Limiter les coûts prévisionnels des projets, rapporte Assabah.
Pour rappel, le Trésorier général du Royaume, Noureddine Bensouda, avait annoncé à la mi-mars la création imminente d’un observatoire national de la commande publique. Cette instance avait été recommandée par le CESE et le NMD pour renforcer la transparence.