Abdellatif Ouahbi, le tout fraîchement élu secrétaire général du PAM, doit désormais s’évertuer à conduire le tracteur pour labourer les sillons de l’avenir de son parti, et non pas vadrouiller dans le champ politique en croyant pouvoir tout y écraser sur son passage. Tout en ayant le regard rivé sur le panneau indiquant «Elections 2021 », il doit également garder un œil attentif sur le rétroviseur et tenir compte de toutes les sensibilités au sein du parti en vue de constituer le nouveau bureau politique de son parti. Ne serait-ce que pour en finir avec la lutte des clans qui a constamment miné le PAM ces dernières années.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 28 février, Ouahbi mène actuellement une course contre la montre pour confectionner la liste des membres du nouveau directoire qui va gérer avec lui le parti durant son mandat. Un mandat qui doit effectivement démarrer quand le nouveau bureau politique aura l'onction du Conseil national du parti lors de son prochain conclave, prévu la semaine prochaine (7 mars). S’il est tout à fait légitime que Ouahbi cherche surtout à «injecter du sang neuf dans les veines du parti», écrit Al Ahdath, il doit également composer avec certaines personnalités du parti, qualifiées de «difficiles», car tenant coûte que coûte à être présentes au sein du nouvel exécutif du PAM.
Hormis les négociations difficiles avec la vieille garde du PAM, Ouahbi fait face à une cascade de «démissions» chez les coordinateurs régionaux (dont le poste est incompatible avec celui de membre du BP) et qui viennent allonger la liste des prétendants à un siège au sein de l’exécutif du parti.
En attendant de trouver la combinaison qui mènera le PAM aux élections de 2021, neuf membres sont déjà assurés d’y siéger. En plus du secrétaire général du parti, il s’agit de la présidente du Conseil national, des deux présidents des groupes parlementaires à la Chambre des députés et celle des conseillers, ainsi que des cinq présidents PAMistes des conseils régionaux.