Des informations persistantes font état de la possibilité que la Cour des comptes présente ses rapports au parquet général, sans passer comme il est d'usage actuellement, par le ministère de la Justice, à qui revient le dernier mot de classer les rapports ou les présenter aux tribunaux en fonction de la gravité des irrégularités. "Cette éventuelle mesure serait prise pour faciliter les enquêtes judiciaires et déférer les coupables devant la justice", rapporte Assabah dans son édition de ce samedi 14 juin. "Il est certain, selon le journal, que le nombre des conseils communaux qui seront soumis en 2014 à une enquête de la part de la Cour des comptes et du ministère de la Justice sera multiplié par deux, soit 90 conseils communaux par rapport aux années précédentes".
Selon toujours Assabah, "l'Etat est déterminé à mettre fin à la dépravation et au détournement des deniers publics". Cette nouvelle approche intervient au moment où le ministère de l'Intérieur envisage d'introduire des amendements fondamentaux au niveau des lois devant régir l'action des futurs conseils communaux dans le sens de renforcer les contrôles administratifs et financiers.
Akhbar Al Yaoum s'arrête pour sa part sur les prochaines élections communales, mettant en relief "l'existence d'une contradiction dans l'action du gouvernement". Le journal relève une incohérence entre "l'action d'un chef de gouvernement qui veut s'approprier les élections (de 2015) et un ministre de l'Intérieur qui veut limiter aux acteurs politiques un plafond de consultations à ne pas dépasser". Et de préciser que Benkirane veut "éviter une confrontation avec le ministère de l'Intérieur. Il a deux choix: soit il se soumet aux conditions de Hassad qui refuse la révision du découpage territorial et des listes électorales, soit il reste fidèle à ses promesses relatives à l'ouverture en juin d'un dialogue politique avec les partis". Quelle sera la décision de Benkirane ? Seul l'avenir nous le dira.