Les représentants des syndicats ont une nouvelle fois placé la barre bien haut en accusant le gouvernement de vouloir imposer une réforme qui n'a pas reçu leur total assentiment, de nombreux points faisant encore polémique. Le gouvernement, quant à lui, les accuse de surenchère.
A l'ouverture des débats, mercredi, devant la Commission des finances issue de la Chambre des représentants, les syndicalistes ont tout fait pour bloquer la discussion sur le projet de loi, rapporte Assabah dans son édition de ce vendredi 1er avril (et ce n'est pas un poisson d'avril). "Blocage du système de la retraite", titre ainsi le quotidien.
Contacté par Le360, Rahal Mekkaoui, le président de cette Commission des finances, a cependant donné une autre version des faits, assurant que "toutes les parties ont convenu, mercredi, d'instaurer un climat positif qui permettra de mener à terme cette réforme".Selon le journal casablancais qui dresse un tableau exagérément pessimiste de cette première journée de débat au Parlement, une "vive altercation" a eu lieu entre le conseiller PJDiste Abdelaali Hamieddine et des représentants syndicalistes, dont ceux de l'UMT et de la CDT. Le bras de fer, selon le quotidien casablancais, a mis en difficulté le gouvernement qui a tenté, à travers son ministre de la Fonction publique, Mohamed Moubdie, et celui du Budget, Driss Azami, de présenter la réforme comme un processus "irréversible".
Assabah ne livre toutefois rien des arguments objectifs justifiant la position hostile des syndicats et se contente de relayer un discours syndicaliste semblable à celui des grands meeting du 1er mai, estiment les observateurs.Le journal s'est par ailleurs interrogé sur l'absence des élus du PAM lors de cette première journée de débat. A noter que le président de la Commission des finances, l'istiqlalien Rahal Mekkaoui, a déclaré à Le360 que "toutes les parties avaient convenu de la nécessité de la réforme". Le chef du gouvernement a pour sa part donné, jeudi, son accord pour la reprise du dialogue social, un geste d'apaisement pour faciliter le processus d'adoption de cette réforme dont le chemin semble toujours semé d'embûches, alors que les élections législatives du 7 octobre pointent leur nez.