"Du sang macule la campagne électorale". C’est sous ce titre inquiétant qu’Assabah rapporte, dans son numéro de ce jeudi 27 août, l'intervention sans précédent de la police de Hay Mohammadi qui a mis fin mardi, à Casablanca, à une violente confrontation entre militants adverses. Le "combat" a également opposé des intermédiaires, ces "smasria" chargés de négocier les voix des électeurs, ajoute le quotiden. Les deux camps se sont affrontés pendant une heure à l'aide de sabres et à coups de jets de pierres. Plusieurs blessés ont été soignés aux urgences de l'hôpital Mohammed V de Hay Mohammadi. La police a pour sa part auditionné les antagonistes avant d'établir un rapport déterminant les responsabilités.
Il a aussi fallu une intervention des chefs de section des deux partis politiques en conflit pour que la confrontation cesse. Ces derniers ont dénoncé les incidents, estimant qu'ils sont en contraction avec les valeurs et la sagesse politiques. "L'étincelle qui a mis le feu aux hostilités a été provoquée par un groupe de femmes qui ont affiché publiquement leur ralliement à un camps politique adverse", rapporte Assabah.
Selon le journal arabophone, un autre grave incident a eu lieu dans le douar des forgerons, "hadada", relevant de la municipalité de Had Soualem, dans la préfecture de Berrechid. Un candidat istiqlalien y a été victime, dans la nuit de mardi, d'une agression à son domicile par un groupe de violents supporters (baltagias) du PAM. Ces derniers l'ont roué de coups pour lui signifier, explique Assabah, que le quartier "n'admet aucun candidat étranger au PAM". L'incident ne s'est pas limité à cette agression. Un autre groupe identifié comme proche du candidat du PAM a en effet endommagé, le même jour, un lot de voitures appartenant au parti istiqlalien. D'autre part, la presse n'a pas manqué de dénoncer la violente bagarre qui a entaché, lundi, le scrutin pour l'élection du président de la Chambre du commerce, de l'industrie et des services de Rabat.