Face au rebond épidémique que connaît le Maroc depuis quelques semaines, les pouvoirs publics ont pris plusieurs mesures pour éviter la propagation des contaminations pendant la campagne électorale qui commence ce jeudi. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 26 août, que le ministère de l’Intérieur a, via les walis et les gouverneurs, informé les candidats de la nécessité de respecter les mesures préventives contre le Covid-19 pendant la campagne électorale. Avec la propagation de la pandémie, les candidats ne pourront plus se vanter de la longueur des caravanes de voitures décorées aux couleurs de leurs partis, ni encore des milliers de personnes qui assistent habituellement à leurs meetings.
C’est ce qui ressort des informations qui ont filtré de la réunion qui a eu lieu, mardi dernier, entre les responsables de la wilaya et les représentants des partis politiques à Rabat. Il a été ainsi décidé l’interdiction des rassemblements dans les lieux fermés ou dans les espaces ouverts dont la capacité dépasse 25 personnes. Il est tout aussi interdit d’ériger des tentes dans les espaces publics, d’organiser des banquets électoraux et de dépasser 10 militants durant la campagne de terrain.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les têtes de liste ont été informées du fait que la caravane électorale ne devrait pas dépasser 5 voitures et qu’il faudrait prévenir, au préalable, les autorités locales de ses horaires et son parcours. Le ministère de l’Intérieur a, par ailleurs, interdit la distribution des tracts électoraux dans l’espace public et dans les maisons, tout en autorisant les candidats à les placer dans des lieux où les électeurs peuvent les voir et les consulter. Ces restrictions vont pousser les partis à recourir à une campagne électorale qui sera en grande partie digitale, via les réseaux sociaux.
La plupart des formations politiques ont anticipé en créant, sur la Toile, des pages consacrées aux élections, notamment sur Facebook, qui compte beaucoup d’abonnés. Certains partis ont même fait appel aux services de certains influenceurs célèbres pour animer leurs campagnes électorales. D’autres formations politiques ont engagé des agences d’événementiel spécialisées dans le digital qui ont, ainsi, remplacé les imprimeries dans cette campagne électorale inédite.