Après le réseau Al Wahda pour le développement international, c'est au tour de FORSATIN (forum de soutien aux autonomistes de Tindouf) de dénoncer l’embrigadement des enfants dans les camps de Tindouf. Dans son édition du jeudi 22 septembre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que, selon les opposants au Polisario, «les dirigeants des séparatistes profitent de l’effondrement du système scolaire pour pousser les enfants à intégrer les milices armées, alors que leurs propres enfants bénéficient d’un enseignement adéquat en dehors des camps». D’ailleurs, l’envoyé spécial de l’ONU au Sahara, Staffan De Mistura, a constaté, lors de son avant-dernière visite dans les camps de Tindouf, que des dizaines d’enfants portaient des tenues militaires.
L’ONG Al Wahda avait adressé une lettre au Conseil des droits de l’Homme à Genève pour condamner les pratiques ignobles employées par le Polisario et l’Algérie à l’encontre des enfants dans les camps de Tindouf. La lettre a, en outre, appelé la communauté internationale à condamner ces crimes de guerre commis par l’Algérie et sa milice armée. Le réseau a également demandé au Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ( UNHCR) dans les camps de Tindouf de «prendre toutes les mesures préventives pour protéger les enfants sahraouis contre l’exploitation et les activités militaires d’embrigadement».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le réseau Al Wahda a constaté, preuve à l’appui, que les enfants étaient contraints de subir des entraînements militaires dans les camps de Tindouf. Ils sont, par la suite, engagés comme soldats, s’exposant, ainsi, à toutes formes de violations et d’atteintes à leur intégrité physique et psychique. L’Algérie devient co-auteur de ce crime puisque ce pays est le premier responsable devant l’ONU pour toute atteinte aux droits des enfants à l’intérieur ou à l’extérieur des camps de Tindouf, ville située sur son territoire.
A partir là, le réseau considère que «le Polisario et l’Algérie sont co-responsables de la violation de toutes les références internationales qui encadrent la protection des droits de l’enfant, notamment les décisions du Conseil de sécurité sur ce sujet». La lettre de l’ONG a d'ailleurs attiré l’attention de l’ONU et de l’opinion publique internationale sur l’implication de l’Algérie et du Polisario dans les crimes que constituent l ’enrôlement des enfants dans des milices armées et leur exploitation dans le conflit du Sahara marocain.