À l’orée de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN), les dispositifs sécuritaires marocains se muent en pierre angulaire d’une organisation d’exception. Leur mission: incarner l’image d’un Maroc moderne et affirmer sa capacité à recevoir les plus grands rendez-vous continentaux et mondiaux dans des conditions optimales. Dès l’attribution de l’événement au Royaume, les préparatifs ont été engagés, rapporte Al Akhbar de ce mercredi 3 décembre.
Une collaboration étroite a immédiatement été nouée avec la Confédération Africaine de Football (CAF), via sa Direction de la sécurité et de la sûreté, et avec le comité d’organisation local. De ce partenariat est né un vaste programme de formation, le premier du genre dans l’histoire des compétitions continentales, déployé dans les six villes hôtes. Son objectif: porter le système de sécurité aux plus hauts standards par la qualification de tous les intervenants. Y participent les directeurs de sécurité des stades, les forces de police et de gendarmerie, les sapeurs-pompiers, ainsi que les responsables de la sûreté aéroportuaire et routière, sans oublier les gestionnaires des sites d’entraînement, des zones spectateurs, des hôtels et de la logistique officielle.
Pour de nombreux experts, la réussite de la CAN ne se jouera pas uniquement sur le rectangle vert, mais sera déterminée par l’efficacité de cette «force de sécurité invisible». Omniprésente sans être ostensible, elle constitue la colonne vertébrale garantissant un championnat sécurisé et fluide, conforme aux normes internationales les plus exigeantes.
Fort d’une solide expérience en matière d’organisation d’événements internationaux, le Maroc s’appuie sur un dispositif dissimulé s’étendant des salles de commandement aux réseaux de surveillance intelligents, en passant par l’analyse proactive du renseignement et les capacités d’intervention rapide. Ces centres opérationnels exploitent des systèmes d’intelligence artificielle de pointe pour détecter les comportements anormaux, tandis que des équipes en civil évoluent discrètement au sein des foules pour neutraliser toute menace potentielle.
Ces préparatifs ambitieux transcendent la coopération nationale, note Al Akhbar. Ils s’inscrivent dans une dynamique internationale, comme en a témoigné récemment un atelier de travail à Marrakech réunissant la Direction générale de la sûreté nationale marocaine et Interpol. Les discussions ont porté sur les défis sécuritaires des grands événements sportifs, notamment la menace que font peser les réseaux criminels et les groupes terroristes sur les rassemblements de masse.








