Le FLN a lancé une sévère mise en garde contre le recours aux manifestations et contre ceux qui s'opposent à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat présidentiel, selon un communiqué publié par le site du parti à l'issue de la réunion, dimanche, de son bureau politique. De récentes manifestations contre cette candidature ont été sévèrement réprimées en Algérie. Elles ont été organisées à l'appel de l'association "Barakat" (Ça suffit) créée récemment, notamment par des ONG, des intellectuels et des journalistes.
Le bureau politique du FLN a estimé que la candidature de Bouteflika, "notre président", pour un 4e mandat, répond à la demande "des partis politiques et de la société civile" invitant les Algériens à faire du scrutin du 17 avril, une journée de "fête". Menace de répression et jour de fête constituent, selon les observateurs, les ingrédients suffisants pour une élection "présidentielle royale" calculée, dont les contours sont d'ores et déjà définis et arrêtés. "Nous mettons en garde contre toutes les tentatives de déstabilisation en Algérie par le recours à la rue et contre les troubles et atteinte à l'ordre public", selon ce communiqué, estimant que la candidature représente "une nouvelle ère qui garantira la stabilité et la le développement global du pays".
Lors d'une conférence de presse, Amar Saâdani, secrétaire général du FLN, a tenu à préciser, sans plaisanter bien sûr, que "le dossier de candidature du président contient un certificat (médical) qui atteste de son bon état de santé". "La santé du président est utilisée comme prétexte pour l’empêcher de se porter candidat " a-t-il dit. Le 3 mars, des images de la télévision algérienne ont montré un président très affaibli physiquement "remettre" sa 4e candidature au Conseil constitutionnel.