Dans une interview accordée à la MAP, à l’occasion de la visite qu’effectuera le Pape François, les 30 et 31 mars courant, au Maroc, le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège a souligné que «tout comme les Autorités et le peuple marocains, le Pape accorde, lui aussi, une grande importance à sa visite dans ce pays, car le dialogue entre les religions, les cultures et les peuples est pour lui une priorité ».
Par son voyage au Maroc, au début de la septième année de son Pontificat, précise Son Éminence le Cardinal Parolin, «le Pape donnera une nouvelle impulsion à l’effort pour la promotion de l’entente entre tous les hommes indépendamment de leur credo ou de leurs origines».
Estimant que la multitude de personnes de tous âges, de divers horizons et religions qui se rassemblera pour la rencontre avec le Pape laissera des images fortes, le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège a noté que «plus que jamais nous avons besoin de cultiver l’unité dans la diversité», ajoutant que « pour que règne une paix authentique dans le monde, les hommes et les peuples n’ont pas seulement besoin de se tolérer, mais doivent s’accepter, se tendre la main et s’embrasser».
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Après avoir souligné la solidité des relations entre le Saint-Siège et le Maroc, Son Éminence le Cardinal Parolin a relevé qu’ «après celui du Pape Jean-Paul II en août 1985, le prochain voyage du Pape François témoigne de l’excellence de ces relations », notant qu’ «il y a un dialogue constant entre le Siège Apostolique et le Maroc sur des thèmes d’intérêt commun tels que la paix et la sécurité dans la région, la liberté religieuse, la sauvegarde de l’environnement et la question migratoire ».
Ce dialogue de caractère institutionnel, a-t-il expliqué, «s’appuie sur le dialogue de la vie concrète qui se vit tous les jours entre chrétiens et musulmans partageant le même environnement, travaillant ensemble, nourrissant des idéaux de paix, de justice et de prospérité pour le Maroc».
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Saluant «l’option du Royaume du Maroc et ses efforts en faveur de la liberté de religion et du dialogue interreligieux », Son Éminence le Cardinal Parolin a précisé qu’il s’agit d’un travail à remettre inlassablement en chantier, ajoutant qu’ «ensemble, nous devons poursuivre ce chemin qui exige des sacrifices de la part de chacun et de tous car la paix a un prix, le dialogue a un coût ! Mais ce coût en vaut la peine, parce que c’est l’une des conditions essentielles de l’harmonie sociale».
Pour le Secrétaire d'Etat du Saint-Siège, «il faut plus que la tolérance pour promouvoir une paix authentique ; il faut plus qu’une simple cohabitation, une juxtaposition des personnes; pour construire un monde de plus en plus solidaire, les hommes partout ont besoin d’ouvrir leurs cœurs les uns aux autres. Or, cela requiert un effort à renouveler sans cesse, d’où la nécessité de poursuivre le travail en faveur du dialogue entre les religions».
Évoquant les vertus du dialogue interconfessionnel, le Cardinal Parolin a estimé que «ce qui est important, c’est que partout, musulmans et chrétiens, chacun à son niveau, essaie de cultiver cet esprit de respect et d’ouverture sans lequel aucun dialogue authentique n’est possible».