Casabanca: Abdelaziz El Omari, un maire trop cher!

Le360

Revue de presseKiosque360. Des maires mal élus, le Maroc en compte plusieurs. Mais, quand il s’agit d’une ville comme Casablanca, la facture devient vite salée. “Al Watan” explique pourquoi le PJDiste Abdelaziz El Omari revient cher, trop cher.

Le 12/11/2015 à 20h41

Le document que nous réserve l’hebdomadaire "Al Watan", dans sa livraison datée du 12 novembre, peut être d’une grande utilité aux «architectes» des différentes élections au ministère de l’Intérieur.

Preuves et statistiques à l’appui, la publication que dirige Abderrahim Ariri nous démontre comment l’élection à la mairie de la métropole d’Abdelaziz El Omari, par ailleurs ministre chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, a été l’un des grands ratages du double scrutin (élections communales et régionales) du 4 septembre dernier.

Tenez-vous bien! La liste d’Abdelaziz El Omari pour les communales a décroché à peine 7121 voix. En pourcentage des votants, cela fait 0,3% des suffrages exprimés à Casablanca. Inutile alors de poser la question de la légitimité par les urnes, commente "Al Watan". Quand le journal pousse plus loin sa plongée dans les chiffres, il s’aperçoit que, sur le Tout Casablanca, le parti islamiste n’a remporté que 4.69% des voix des habitants (inscrits, votants ou non).

Conclusion d’"Al Watan", qui demande leur avis à des spécialistes et des politiques: il faut remettre à plat tout l’arsenal législatif relatif aux élections et, éventuellement, commencer par une élection du maire au suffrage universel direct.

La mairie ou le ministère, il faut choisir...Abdelaziz El Omari doit gérer une ville qui dispose d’un budget annuel de 33 milliards de dirhams et coordonner des services communaux qui emploient directement 21.000 fonctionnaires. Mais, au lieu de cela, il consacre son temps à 100% à son département, le ministère chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile. Un département avec une poignée de fonctionnaires et un budget de 30 millions de dirhams seulement.

Là aussi se pose la lancinante question des cumuls des mandats, comme le souligne "Al Watan". Et de déboucher sur cette conclusion qu’un élu (même mal élu), qui est appelé à gérer une métropole, doit s’y consacrer à temps plein. «Cela donnera matière à réfléchir d’ici six ans», conclut "Al Watan", en allusion à la nécessaire refonte des lois électorales pour le scrutin communal de 2021, Inchallah!

Par Mohammed Boudarham
Le 12/11/2015 à 20h41