La Déclaration obligatoire de patrimoine (DOP) demeure au-devant de l’actualité. Cinq ans après son entrée en vigueur, cette loi ne semble pas encore avoir été intériorisée par toutes les personnes assujetties. Pis encore, certaines de ces personnes sous-évaluent leur patrimoine pour induire en erreur les autorités compétentes.
Ainsi, à l’échelle de la Région de Casablanca, les magistrats de la Cour régionale des comptes ont constaté que pas moins de 179 élus, sur un total de 255 assujettis, avaient menti dans leur déclaration de patrimoine, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 5 avril.Du coup, la Commission de contrôle et de suivi au niveau de la Cour régionale des comptes de Casablanca a adressé un avertissement aux élus coupables de fraude. De même, ladite Commission a demandé à tous les ministères n’ayant pas encore remis la liste de tous les assujettis à Casablanca, depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la déclaration obligatoire de patrimoine, de le faire incessamment.
Il s’agit, en l'occurrence, du ministère de la Justice et des libertés, du ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle, du ministère des Habous et des affaires islamiques, du ministère de la Jeunesse et des sports et du ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social. Sur les cinq départements saisis, seuls les ministères des Habous et des affaires islamiques et de la Jeunesse et des sports ont rendu leur copie, en soumettant la liste des personnes assujetties à la Cour régionale des comptes de Casablanca. Celle-ci a enregistré, à fin 2014, un total de 16.290 déclarations de patrimoine relatives aux fonctionnaires et 367 concernant les élus.
Par ailleurs, ajoute le quotidien, la Cour des comptes a consigné 180.000 déclarations obligatoires de patrimoine. Et de rappeler que cette opération concerne tous les assujettis, à savoir le Chef de gouvernement, les ministres, les secrétaires généraux, les chefs de cabinets, les parlementaires, les magistrats, les responsables des régulateurs, les présidents de communes et des chambres professionnelles, des élus et certains fonctionnaires et agents publics.