Casablanca: des élus contournent la loi sur les conflits d’intérêts

Le siège du Conseil de la ville de Casablanca.

Revue de presseDes élus membres de la mairie de Casablanca auraient manœuvré pour contourner les lois en vigueur, en permettant à des associations qui leur sont directement connectées de bénéficier de subventions. Ces élus risquent la révocation, souligne le quotidien Assabah, dont est tirée cette revue de presse.

Le 12/12/2025 à 21h06

L’opération d’octroi de subventions 2025 aux associations culturelles et sportives de Casablanca a mis en lumière des manœuvres d’élus de la mairie. Ces derniers auraient agi pour échapper aux règles de conflit d’intérêts.

Pour contourner la situation de conflit d’intérêts et s’assurer de l’obtention des subventions, ces élus ont transféré la présidence de leur association à une tierce personne, permettant ainsi à leur nom de ne pas apparaître dans les documents envoyés à la commune urbaine de Casablanca.

D’après les sources du quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 13 et 14 décembre, ces élus pensaient à tort que le simple fait de céder la présidence de leur association, tout en y conservant un rôle actif en tant que membres du bureau, leur permettrait d’échapper à la situation de conflit d’intérêts.

Ce qui va à l’encontre des dispositions de la loi organique relative aux collectivités territoriales et aux circulaires du ministre de l’Intérieur adressées dans ce sens aux walis et gouverneurs.

Le wali de la région Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, aurait demandé «l’ouverture d’une enquête sur les membres des associations bénéficiaires et non pas uniquement leurs présidents», indiquent les sources du quotidien.

L’objectif de cette décision, explique le quotidien, est d’arrêter l’hémorragie des budgets communaux et de prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre des élus qui tentent de contourner les lois.

La question des conflits d’intérêts, souligne Assabah, balise la voie à la révocation automatique des élus impliqués dans ces manœuvres qui vont à l’encontre des principes de la bonne gouvernance locale et de la moralisation de la vie politique.

Par La Rédaction
Le 12/12/2025 à 21h06