La dernière session du conseil de la région de Casablanca-Settat a été plutôt houleuse. Alors que son ordre du jour prévoyait l’adoption de plusieurs projets pour un investissement de plus de 480 millions de dirhams, les élus s’y sont opposés. La raison principale: la validation de ces projets se traduira par la création de nouvelles sociétés de développement régional, et ces dernières ne sont pas vraiment les bienvenues.
Dans son édition du vendredi 13 octobre, Al Akhbar explique que les projets en question concernent principalement le développement touristique, ainsi que l’exploration du littoral et des plages naturelles de la région. Une des sociétés de développement régional à qui aurait été confiée un des projets devait, à elle seule, bénéficier d’un budget de plus de 100 millions de dirhams, ce à quoi se sont clairement opposés les élus. Le conseil de la région demandait aux élus de valider des projets liés à l’exploration du littoral et des plages pour une enveloppe globale de 160 millions de dirhams. D’autres projets visaient à accompagner les entreprises touristiques pour leur faciliter l’accès au financement.
Refusant de les adopter, les élus ont formellement saisi le président du conseil de la région, Abdellatif Maâzouz, afin que son bureau précise ces projets. Les sources du journal rapportent que les élus n’ont reçu ni les documents, ni les justificatifs nécessaires pour décider de projets qui devaient mobiliser au total un budget cumulé de plus de 480 millions de dirhams.
Comme le rappelle Al Akhbar, le conseil de la région de Casablanca-Settat semble s’inscrire dans la même approche que les conseils communaux, quand ils ont décidé de s’appuyer sur des sociétés de développement local (SDL) pour la réalisation ou la gestion des projets les plus stratégiques. Selon les informations fournies à l’occasion de cette session, il est apparu que le conseil de la région espérait doter ses sociétés de développement régional de budgets conséquents pour mener des missions en lien avec l’accompagnement et l’encouragement de l’investissement, ou encore avec l’innovation et la digitalisation.
Le journal ajoute que le ministère de l’Intérieur figure comme un contributeur de premier plan dans ces sociétés, en plus de la Société marocaine d’ingénierie touristique et des chambres de commerce et d’industrie. Si ces sociétés de développement voient le jour, d’autres partenaires pourraient, en fonction de leur domaine d’expertise, rejoindre le projet.