Casablanca: destitution en vue pour le président de la commune d’Aïn Sebaâ

Youssef Lahsinia, président de la commune de Ain Sebaâ.

Youssef Lahsinia, président de la commune de Ain Sebaâ.

Revue de presseUne majorité de conseillers ont demandé la destitution du président du conseil d’arrondissemen d’Aïn Sebaâ, Youssef Lahsinia, au gouverneur d’Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 12/12/2024 à 21h10

Si la mesure se confirme, ce sera la première du genre concernant un président de commune à Casablanca. Le processus est en tout cas enclenché et il vise Youssef Lahsinia, président MP (Mouvement populaire) de la commune d’Aïn Sebaâ. Ainsi, quelque 18 conseillers, sur les 24 membres en exercice du conseil communal de cet arrondissement, ont adressé une demande au gouverneur d’Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi, en vue de démettre «leur» président, indique le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 13 décembre.

Le quotidien n’explique pas les raisons de cette démarche, mais cette option devra figurer dans l’ordre du jour de la prochaine session du conseil, prévue en janvier prochain. Un courrier a été adressé dans ce sens par le gouverneur au concerné. Contacté par Assabah, le coordinateur du groupe du Rassemblement national des indépendant et un des signataires de la demande de destitution a confirmé les faits. La liste des signataires comprend les conseillers de six partis politiques: le RNI (8 membres), la PJD (1), le PAM (4), l’Istiqlal (3), le Mouvement populaire (1) et le Parti du progrès et du socialisme (1).

Youssef Lahsinia confirme également avoir reçu le courrier du gouverneur, mais nuance. «La missive intervient après que nous avons transmis l’ordre du jour de la session de janvier à l’autorité administrative, sans la disposition du limogeage, et sur lequel aucune remarque n’a été faite», explique-t-il, cité par Assabah. Et d’avancer d’ores et déjà que la demande de destitution ne sera intégrée que si elle remplit toutes les conditions légales requises, observant que des failles ont été relevées en la matière. A commencer par le fait que parmi les signataires figurent des personnalités n’ayant pas la qualité requise. Sans compter que d’autres signataires font l’objet de poursuites judiciaires et sont en instance de débarquement, ce qui les disqualifie.

Par Walid Ayadi
Le 12/12/2024 à 21h10