Alors que la Société de développement local (SDL) Casablanca Patrimoine était censée recenser, classer et valoriser le patrimoine immobilier communal de Casablanca par le biais d’un bureau d’études, ces biens ne sont toujours pas répertoriés et n’apparaissent sur aucun registre officiel de la commune urbaine de Casablanca.
Le quotidien Assabah révèle dans son édition du week-end des 12 et 13 avril que, pire encore, le fichier centralisé qui aurait dû contenir toutes les informations concernant le patrimoine immobilier de la métropole a disparu des circuits de gestion de la commune.
Selon Assabah, Houcine Nasrallah, deuxième vice-président du Conseil de la ville et responsable des biens immobiliers de Casablanca, affirme que la commune urbaine gère ce secteur avec des informations lacunaires, faute d’un document officiel qui aurait dû être transmis par les anciens responsables lors de la passation des pouvoirs et consigné dans un procès-verbal.
Dans ce contexte, poursuit Assabah, il s’est demandé ce qu’il était advenu de ce fichier recensant les biens immobiliers de la métropole, un recensement qui avait pourtant coûté des milliers de dirhams à la commune, et qui était en possession de ces données.
Selon Abdessamad Haiker, président du groupe des élus du PJD au conseil de la ville de Casablanca et ancien premier vice-président chargé de l’urbanisme, «le conseil précédent n’aurait pas réceptionné le projet de recensement du patrimoine immobilier de Casablanca confié à Casablanca Patrimoine via un bureau d’études, mais seulement reçu une correspondance informant la commune pour qu’elle puisse émettre ses remarques».
Ce qui est intriguant, fait remarquer le quotidien, c’est que la commune a ordonnancé le montant total du marché, en s’interrogeant sur les «remarques formulées à cette époque à la SDL et à son bureau d’études qui auraient dégagé leur responsabilité dans cette affaire».
Par ailleurs, rappelle le quotidien, «l’inventaire général effectué en 2020 a permis à la commune urbaine de Casablanca de recenser des milliers de locaux commerciaux, de logements, de villas, de biens immobiliers et d’infrastructures sportives et culturelles, qui étaient inexploités dans le cadre des recettes de la ville». Le même inventaire a révélé que d’autres infrastructures de la commune demeurent exploitées par des institutions, des associations et des entreprises sur la base de contrats de cession qui n’ont pas été révisés, ajoute Assabah.
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