Casablanca: Le PJD règne sur la majorité des arrondissements

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le PJD a conforté sa position en matière de gestion communale à Casablanca où il a remporté la quasi-totalité des présidences des arrondissements. Cette domination est le résultat de son large succès lors des élections communales et régionales du 4 septembre.

Le 24/09/2015 à 09h56

La plupart des circonscriptions sont passées dans le giron du parti de la Lampe. Le PJD a bâti le choix de ses alliances sur trois critères et trois options, souligne "Al Akhbar" dans son édition du 24-27 septembre. Là où le PJD détient la majorité absolue, c'est une alliance avec les membres de la coalition gouvernementale qui a été privilégiée pour former les bureaux et monter sur le podium des présidences. Mais, lorsque le parti à référence islamique est en ballotage, il opte pour un mariage avec l'opposition, quitte à irriter ses alliés.

L’exemple type de cette alliance contre nature avec l'Istiqlal est celui de l’accord scellé avec Fatmi Ramid, le frère du ministre de la Justice, pour la présidence de la commune d'El Fida. Le quotidien rappelle par ailleurs que cette commune avait été le fief électoral de Mustapha Ramid.

Dans un troisième cas de figure, le PJD pousse le bouchon un encore plus loin en s'imposant à la présidence d'un bureau au détriment de la "logique de la majorité". Exemple criard, celui de la commune de Sidi Othmane, où le PJDiste Mohamed Mouaete a réussi à doubler le candidat RNiste Mohamed Al Haddabi pour s'installer dans le fauteuil de la présidence locale.

Le journal rapporte toutefois le cas de la commune de Aïn Sebaâ, où les principes de l'entente entre les partis de la majorité gouvernementale ont été repectés : le PJD a en effet reçu pour instructions de participer à l'élection du RNiste Hassan Ben Amar pour un second mandant à la tête de cette circonscription. Mais "Al Khabar" dénonce l'absence, mardi, de "grands électeurs", lors de la constitution des bureaux des communes. Il cite nommément le cas de Moncef Belkhyat, le dirigeant du RNI qui a voté pour Mustapha Bekkoury, patron du PAM à la présidence de la région de Casablanca, au détriment du PJDiste Abdessamad Heiker, et celui de Mohamed Sajid, le maire sortant de la ville qui a essuyé une cinglante défaite le 4 septembre. Bien qu'élu comme conseiller à Ain Chock, Mohamed Sajid n'a en effet pas assisté à la formation du bureau de cette commune.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 24/09/2015 à 09h56