Un groupe de séparatistes rifains, des émigrés résidant en Espagne, mais aussi de soi-disant demandeurs d’asile, participe aux manifestations qui se déroulent actuellement en Catalogne. Armés du fanion de la «république» du Rif, ils soutiennent les Catalans qui manifestent dans la rue depuis les verdicts prononcés par la justice espagnole contre des séparatistes catalans (un siècle de prison a été distribué, au total, pour 9 des 13 chefs séparatistes).
Cette situation interpelle, au plus haut niveau, les autorités espagnoles.
Selon des sources sûres, les services espagnols en sont arrivés à la conclusion que ces activistes rifains (des émigrés réguliers comme des demandeurs d’asile, et au-delà, des meneurs de manifestations lors des évènements d'Al Hoceima) ne sont pas mus par des revendications à caractère social, mais plutôt par des tendances séparatistes. Ces mêmes services ont fini par abonder dans le même sens que les autorités marocaines, qui avaient, quant à elles, déjà compris depuis le début que les revendications sociales ne sont qu’un expédient pour maquiller des velléités de séparatisme.
Lire aussi : Vidéo. Quand un minuscule groupe espagnol fait des fake news sur le Rif son fonds de commerce
Nos sources ajoutent que les autorités espagnoles ne comprennent pas pourquoi ces mêmes activistes se permettent de se mêler d'affaires purement hispano-espagnoles.
Cette ingérence dans les affaires intérieures espagnoles passe en effet mal à Madrid. Elle passe d’autant plus mal que les soi-disant demandeurs d’asile ont été accueillis à bras ouverts en Espagne. Selon nos sources, des voix s’élèvent pour demander un traitement rigoureux envers ces activistes rifains, des résidents comme de pseudo-demandeurs d’asile.
Lire aussi : Désintox: marche pro-Catalogne à Nador, ou l'autre fake news de Cembrero
C’est dire à quel point la question du séparatisme est prise au sérieux en Espagne. Comme, du reste, partout en Europe, tout particulièrement quand des mains étrangères s’y invitent.