Les autorités marocaines estiment que Human Rights Watch (HRW) a «sous-estimé délibérément, dans son dernier rapport, les réalisations du royaume en matière des droits de l'Homme et du processus des réformes structurantes s'y rapportant». Un communiqué de la délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH) explique que les autorités marocaines «ont constaté, à la lecture des différents documents distribués par l'ONG, jeudi 29 janvier, lors d'une conférence à Rabat, ‘un paradoxe entre la déclaration expresse de l'organisation de sa satisfaction des conditions dans lesquelles se déroulent ses actions au Maroc, dans un climat de liberté, d'une part, et sa sous-estimation des efforts du Maroc en matière de protection des droits de l'homme’".
Selon les autorités, " autant le Maroc est ouvert pour recevoir toutes les observations et les critiques en matière des droits de l'Homme ou tout autre domaine, autant il refuse toute évaluation ou critiques basées sur des allégations de source unique, notamment les cas/parties concernées citées par le rapport de HRW", indique le communiqué. De plus, le communiqué rappelle que le Maroc avait déjà exprimé à HRW sa position quant au contenu de son rapport sur les droits de l'homme dans les camps de Tindouf, en particulier, mais, «certaines conclusions et recommandations, n'ont pas été prises en compte». Une des recommandations phare consistait à prévoir une rencontre de haut niveau à New York «afin de clarifier davantage les méthodes d'interaction avec l'ONG, et garantir plus de transparence dans toute initiative de coopération». Mais cet appel est resté sans suite.