Il est toujours près de ses hommes, sa présence rassure et hausse le moral des troupes. Lors du démantèlement de la cellule terroriste de Tanger, au petit matin de ce lundi 5 octobre 2020, Abdellatif Hammouchi n’a pas dérogé à cette règle qu’il s’est désormais imposée.
Selon les sources contactées par Le360, le patron du pôle DGSN-DGST est arrivé à Tanger tard dans la soirée d'hier, dimanche 4 octobre. Il a immédiatement enchaîné son voyage avec de longues réunions avec les responsables des forces spéciales de la DGST. Et à l’aube de ce lundi, attestent ces sources bien informées, Abdellatif Hammouchi suivait à distance les raids simultanément menés par ses hommes contre quatre maisons du quartier Aouama-Est.
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Selon nos informations, les individus arrêtés sont tous âgés de moins de trente ans. Le chef présumé de cette cellule, de son nom de guerre «Abou Hamza Chamali» («le Père de Hamza du Nord») , «Moul Satour» («Le spécialiste du couperet») ou, encore plus charmant, «Eddabbah» («l’Egorgeur»), est né en 1994. Il est plus jeune d’un an que celui qui fut son fidèle bras droit, M.C.H., alors que T.B. est quant à lui né en 1996. Le quatrième membre présumé de la cellule, A.I. a vu le jour en 1995. Nos sources attestent que les quatre individus travaillaient dans l'activité de la confection industrielle, généralement dans de petites unités.
Le360, qui se trouvait à Tanger dans l'un des lieux où s'est déroulée cette opération simultanée menée par le BCIJ, a appris que les membres de cette cellule avaient dessiné un grand étendard, celui de Daech, sur un poste électrique un peu isolé. Cet étendard, selon les sources interrogées, a servi de toile de fond aux vidéos qui ont été enregistrées par les membres de cette cellule terroriste, quand ils avaient prêté allégeance à l’émir de Daech.
Signalons aussi que les forces spéciales du BCIJ, au moment de leur intervention pour arrêter l’émir présumé de ce groupe, ont été contraintes, à l'aube de ce lundi 5 octobre 2020, d’effectuer des tirs de sommation pour maîtriser «Moul Satour», «Eddabbah» ou encore «Abou Hamza Chamali», ce terroriste présumé aux trois noms de guerre.