Centre pour l’intégration en Méditerranée: le Maroc élu à la présidence du comité de surveillance pour trois ans

Mohamed Benchaaboun.

Mohamed Benchaaboun. . MAP

Le Maroc devient le premier pays à présider ce centre stratégique pour la collaboration entre les pays du pourtour méditerranéen, prenant le relais du groupe de la Banque mondiale qui en pilotait jusqu’ici les activités.

Le 20/09/2021 à 19h05

Dans le cadre de la réforme de gouvernance du Centre pour l’intégration en Méditerranée (CMI), prévoyant désormais une présidence tournante parmi les pays membres, le Royaume du Maroc assure depuis le 1er juillet 2021 la présidence de ce Centre stratégique pour la collaboration entre les pays du pourtour méditerranéen, indique un communiqué conjoint de la Banque mondiale et du ministère de l’Economie et des Finances.

Le mandat de cette présidence couvrira la période allant de 2021 à 2024. Le Royaume du Maroc devient ainsi le premier pays à présider ce Centre régional, prenant le relais du groupe de la Banque mondiale qui pilotait jusqu’ici les activités du CMI.

«Depuis sa création en 2009, le CMI a été un véritable moteur de partage de connaissances, d’échanges Nord-Sud et Sud-Sud et de collaboration thématique entre les deux rives de la Méditerranée. Nous nous réjouissons de la désignation du Royaume du Maroc à la présidence de ce Centre, permettant ainsi une appropriation renforcée du Centre par ses membres, notamment les pays du sud de la Méditerranée», a déclaré Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord, cité par le communiqué.

De son côté, Mohamed Benchaaboun, ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, a souligné que le Maroc «se réjouit de ce mandat à un moment charnière de développement de la région méditerranéenne». Lors de ce mandat, a-t-il ajouté, «le Maroc s’attèlera à consolider les acquis et réalisations du Centre et déploiera de nouveaux programmes à portée régionale, pour assurer plus de convergence et concourir à l’objectif d’édifier une zone de stabilité et de prospérité partagée, à l’aune des mutations accélérées du monde post-Covid-19».

Le CMI est un espace d’échanges sur les bonnes pratiques, les politiques publiques et les solutions pour relever les défis de développement de la région méditerranéenne. Le Centre facilite aussi la mise en œuvre de projets régionaux répondant aux nouveaux défis d’un développement inclusif, vert et résilient dans la région. Il réunit agences de développement, Etats, autorités locales et société civile de l’ensemble du pourtour méditerranéen dans le but d’échanger des connaissances, de discuter des politiques publiques et d’identifier des solutions aux défis qui se posent dans la région.

Les membres du CMI sont l’Autorité Palestinienne, l’Egypte, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Tunisie, le Service européen pour l’action extérieure (rôle d’observateur), la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la ville de Marseille, la Banque européenne d’investissement et la Banque mondiale. A partir de juillet 2021, le CMI a officiellement rejoint le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS).

Par Khalil Ibrahimi
Le 20/09/2021 à 19h05