A Paris, bien avant que les terroristes du vendredi noir, le 13 novembre dernier, ne commettent leur carnage au Bataclan (quelque 90 morts), ils ont tenté de s’en prendre aux 80.000 spectateurs du Stade de France à Saint-Denis et au gratin politico-sportif franco-allemand. Sauf que Zouheir, un agent de sécurité d’origine marocaine veillait au grain. Il refusa fermement à l’un des terroristes, dont il a suspecté le caractère anormal, d’accéder au stade.
Quelques secondes plus tard, et quelques mètres plus loin, l’homme se fit exploser. Le quotidien français, “Le Figaro”, qui n’oublia pas de mentionner les origines de Zouheir, lui a consacré une édition spéciale où il a loué son exemplarité.
A des milliers de kilomètres de là, et une semaine d’écart, jour pour jour, Bamako est le théâtre d’une prise d’otages. Dans l’Hôtel Radisson de la capitale malienne quelque 179 personnes sont prises en otages. Parmi les forces spéciales françaises dépêchées sur les lieux figure Omar Sabbouhi, un Français d’origine marocaine. 160 otages parmi ses compatriotes marocains et français seront sauvés grâce à lui et aux membres de son commando d’élite. Une vingtaine d’otages ont malheureusement péri.
Trois années plus tôt, le 11 mars 2012, Imad Ibn Ziaten, un parachutiste français originaire de Mdiq, sera abattu froidement à Toulouse par Mohamed Merrah, le «tueur au scooter». Une chasse à l’homme s’ensuivit mettant fin aux agissements du terroriste, et ouvrant ainsi la voie aux hommages appuyés de la France en l’honneur d’Imad, finalement enterré à Mdiq.
Ahmed Mourabet est un autre marocain de nationalité française, tombé sous les balles terroristes. C’était lors de l’attaque qui a décimé la rédaction de “Charlie Hebdo” à Paris au tout début de cette année. Venu au secours des journalistes il sera froidement abattu par l’un des terroristes au moment de leur fuite.
La liste est longue de ces Marocains de souche qui ont sauvé des vies humaines. Lors des attentats de Casa, l’on se rappelle d’Atef, Gharib, et Belaid, ces vigiles qui officiaient devant l’hôtel Farah et qui ont, au prix de leur vie pour certains, interdit l’accès de l’hôtel aux terroristes. La même nuit, toujours à Casablanca, un autre héros, El Mahjoub, bloqua les terroristes à l’entrée d’un restaurant italien.Un acte héroïque que réédita le propriétaire d’un cyber quelques mois plus tard àà Sidi Moumen, en enfermant des terroristes qui projetaient d’aller se faire exploser dans des lieux sensibles de la capitale économique.