Cette campagne électorale débute avec un mot d'ordre royal : faire de ces élections une "Révolution, une étape décisive pour l'avenir du Maroc". Quelques 33 partis politiques dont 8 représentés au parlement ont lancé leurs troupes dans la campagne qui se déroulera durant treize jours sous le signe de "la concurrence loyale pour un développement au bénéfice des villes et des régions".
Dans l'attente de statistiques officielles, le nombre total de candidats en lice pour ces élections qui s'organiseront sous deux modes de vote, à savoir le scrutin nominatif pour les arrondissements peu peuplés et le suffrage des listes à la proportionnelle, pour ceux qui dépassent les 100.000 personnes. Une liste indirecte pour les femmes est prévue pour chaque parti politique, selon le nouveau code électoral. Quant aux arrondissements mis en compétition, ils avoisineraient les 30.000 bureaux de vote répartis sur 1.500 communes.
Deux enjeux principaux seront à surveiller : le taux de participation et le sort du duel entre le PJD d'Abdelillah Benkirane et le PAM de Mustapha Bakkoury.
Une aide de 300 millions de dirhams de l'EtatSamedi, les principaux partis politiques donneront le coup d'envoi officiel de leur campagne électorale, pour l'ensemble du territoire à partir de Rabat, la capitale politique. "Samedi sera pratiquement un jour de fête avec le début en fanfare de cette campagne de propagande", confie-t-on unanimement.
Pour le financement d'une partie de cette campagne, chacun des huit grands partis politiques a consacré en moyenne un budget de quelques 12 millions de dirhams. L'Etat va fournir une subvention de 300 millions de dirhams aux partis pour financer leurs campagnes électorales. Le PAM et les autres formations politiques ont innové en s'inspirant des campagnes modernes, ciblées et de proximité. La SNRT, 2M et Médi1TV constitueront des relais pour cette campagne. Presque tous les programmes électoraux des partis politiques se rejoignent sur des thématiques : développement du monde rural, régionalisation avancée, l'éradication du chômage, le social, l'enseignement, l'environnement...
“La corruption est le pire danger”
"La campagne se lancera samedi sur des chapeaux de roues, ralentira à la fin de la semaine prochaine pour reprendre son dynamisme à la fin du mois", souligne-t-on dans les quartiers généraux. "La corruption est le pire danger de cette campagne électorale où le ministère de l"Intérieur et de la justice veilleront sur son bon déroulement", selon une source de la commission chargée du suivi.
Samedi, Abdelillah Benkiran patron du PJD, un des principaux concurrents à ces élections aux côtés du PAM, du RNI, du MP donnera le coup d'envoi de la campagne électorale au complexe de Maamoura de Salé. Mustapha Bakkoury, secrétaire général du PAM a choisi un meeting au complexe sportif Moulay Abdellah de Rabat, alors que Mohand Laenser du MP rassemblera ses troupes au palais des congrès à Salé. L'Istiqlal a confié à son secrétaire général Hamid Chabat d'entamer samedi la campagne électorale par une conférence de presse. Le PPS et son secrétaire général le "camarade" Nabil Benabdellah ont donné rendez-vous à leurs militants aujourd’hui à Témara.