S'exprimant samedi soir devant la presse au terme de la réunion du Conseil national du parti de la Balance, Hamid Chabat a rappelé le référentiel islamique et fondamentaliste de l'Istiqlal, dont le parcours a donné des noms célèbres du salafisme marocain.
Hamid Chabat n'a pas livré les secrets de ce renouveau fondamentaliste qu'il veut activer, mais les observateurs y voient une tentative du chef de l'Istiqlal pour fidéliser une partie de cet électorat au détriment du PJD et d'Al Adl Wal Ihssane.
A rappeler que Hamid Chabat avait organisé, en mars à Fès, une rencontre dédiée au salafisme. L'ancien détenu salafiste Mohamed Rafiki alias Abou Hafs avait participé à cette rencontre.
Le chef de l'Istiqlal a par ailleurs évoqué les élections législatives du 7 octobre, affirmant que son parti n'a pas encore déterminé ses alliances.
La seule chose qui est acquise actuellement, a-t-il dit, c'est que "vous ne verrez pas dans le prochain gouvernement un Hamid Chabat assis côté à côte de Benkirane".
"Entre deux personnes et deux individus, la cohabitation n'est pas possible", a martelé le patron de l'Istiqlal qui a implicitement souhaité rester à la tête du parti pour un troisième mandat.
Ce dernier a par ailleurs présidé samedi les travaux du Conseil national dont le président, Taoufik Hjira, a brillé par son absence.
Yasmina Badou, autre membre du Comité exécutif, n'a pas assisté à ce conseil. Ce dernier a mis en place une commission chargée de préparer les élections législatives du 7 octobre.
Il a par ailleurs été confié à Hamid Chabat la présidence de la commission des accréditations et des candidatures en vue des prochaines élections législatives.