Les projecteurs sont braqués sur l’Hémicycle, non pas en raison des préparatifs pour la rentrée parlementaire et l’ouverture de la session d’automne, mais à cause des scandales et des polémiques qui secouent la Chambre des conseillers.
Après la controverse autour des frais, exagérés, déboursés pour les services d’interprétation instantanée à l’occasion de la 11e session du congrès des Sénats et des Assemblées d’Afrique et du monde arabe, des cadres administratifs et des employés de l’institution sont montés au créneau pour réclamer des primes pour leur participation à l’organisation dudit événement.
L’administration de l’institution a répondu à cette demande en prévoyant des primes variant selon les grades. Le quotidien Akhbar Al Youm, qui rapporte l’information dans son édition des 7 et 8 octobre, précise que les cadres supérieurs devaient percevoir une somme de 16.000 dirhams alors que les employés devaient bénéficier d’une prime de 4.000 dirhams.
Toutefois, le président de la chambre n'a pas donné son aval à cette proposition. Rejetant la formule proposée par son administration, il a opposé un refus catégorique au versement de telles indemnités. Cette décision a provoqué une forte polémique au sein de l’institution.
Certains y voient une vengeance du président qui n’aurait pas encore digéré les accusations formulées à son égard par des leaders de son propre parti (le PAM)), lui reprochant d’avoir acquis des biens illégalement, dont une luxueuse villa à Rabat.