Alors que la séance des questions orales consacrées à la politique du gouvernement battait son plein à la chambre des conseillers, le signal de la chaine de télévision, qui transmettait en direct les interventions des parlementaires, a été suspendu. Cet incident surprenant a provoqué la colère des conseillers qui sont montés au créneau pour critiquer une nouvelle fois la gestion du président, Hakim Benchemmass, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition de ce jeudi 24 avril.
A ce propos, les sources du quotidien se sont interrogées sur le fait que la Chambre des conseillers a conclu un contrat de maintenance des caméras pour la somme de 1.6 million de dirhams, alors qu’au moment de l’incident, il n’y avait aucun technicien sur place pour intervenir. Ce qui pousse à croire que l’incident était prémédité. Le président de la chambre avait en effet proposé un projet d’acquisition de nouvelles caméras pour un montant de 24 millions de dirhams, ont révélé certains conseillers, d’après le quotidien. Et de préciser que ce projet a été rejeté par les conseillers du Parti de la justice et du développement (PJD) et du parti de l’Istiqlal (PI).
Citant des sources au sein de la Chambre, le quotidien affirme que l’istiqlalien Abdessamed Kayouh aurait réagi sous l’effet de la colère au moment de la suspension du signal de la télévision, en appelant à mettre à nu les corrupteurs. De même, poursuit le quotidien, des conseillers ont demandé aux différents partis politiques l’ouverture d’une enquête pour tirer au clair cette affaire. Par cette succession de scandales à la deuxième chambre de l’Hémicycle, on s’interroge sur la capacité de cette institution à contrôler l’action gouvernementale quand elle ne parvient pas à contrôler ses installations et les circuits de sa propre gouvernance.