À la veille de l’élection du président de la Chambre haute du parlement, le chef du gouvernement, qui a réuni des membres du parti de l’Istiqlal à son domicile, dimanche 11 octobre dernier, a tout simplement conditionné le vote de la majorité pour Abdessamad Kayouh à la présidence de la 2ème Chambre par la séparation du parti d'avec son secrétaire général, Abdelhamid Chabat. C’est ce que rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce mardi 13 octobre.
D’après le journal, le comité exécutif de l’Istiqlal, qui regroupe Abdessamad Kayouh, le candidat du parti, Karim Ghellab, Hamdi Ould Rachid, Mohamed Al Ansari et Noureddine Mediane, a été surpris par cette proposition.
Raison et sentimentsLe chef du gouvernement a même demandé au comité exécutif de rendre publique cette séparation en publiant un communiqué affirmant le divorce du parti de son secrétaire général, et ce avant la 2ème réunion de la majorité, prévue dans la soirée de dimanche.
Selon les sources du journal, l’expiration du délai accordé par Benkirane au parti de l’Istiqlal pour publier ce communiqué a conduit, de facto, à la désignation par la majorité d’Abdellatif Ouammou, membre du bureau politique du PPS, comme candidat à la présidence de la 2ème Chambre, et ce comme proposé par Salaheddine Mezouar.
Les sources d’Al Massae affirment que la condition sine qua non imposée par Benkirane au parti de Chabat est un signal fort de la colère de l’État vis-à-vis du chef des Istiqlaliens.
L’élection du président de la Chambre des conseillers, prévue ce mardi 13 octobre, sera la première à être actée après la constitution de 2011. Quatre candidats se disputeront la présidence : Hakim Benchemass du PAM, Abdessamad Kayouh du PI, Abdellatif Ouamou du PPS et Naila Tazi, la candidate du patronat.
D’après des sources politiques, c’est le 2e tour qui décidera de la présidence de la Chambre haute du parlement, vu que les centrales syndicales joueront un rôle primordial à ce moment-là. Et Al Massae d’ajouter que Hakim Benchemass demeure un adversaire de taille, notamment après la désignation par la majorité d’Abdellatif Ouammou comme candidat à la présidence.