L’opposition au sein de la Chambre des conseillers s’entredéchire à la veille de l’élection d’un nouveau président de la deuxième Chambre du Parlement. Le président sortant, Hakim Benchamas (PAM), candidat à sa propre succession, a déjà un opposant de taille au sein sa propre majorité, Abdessamad Kayouh (Istiqlal), son vice-président, qu’il avait battu il y a 3 ans sur le fil, avec un écart... d’une seule voix.
C’est ce qui fait écrire au quotidien Al Massae de ce vendredi 21 septembre que le très probable duel Benchamass-Kayouh, prévu juste après l’ouverture de la prochaine législature (12 octobre), se fera sous le signe de la revanche.
Réuni sous la présidence de Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, et en présence de l’homme fort du parti, Hamdi Ould Errachid, le Comité exécutif de la Balance a décidé de lancer Kayouh dans la course à la présidence de la Chambre haute du Parlement.
Cette décision aurait été prise après que plusieurs membres du Comité exécutif du PI ont initié d’intenses consultations avec des groupes parlementaires alliés (opposition) au sein de la Chambre des conseillers. De même, des partis politiques de la majorité gouvernementale ont été approchés par l’Istiqlal dans le cadre de sa campagne en faveur de Kayouh. Seul le parti de Driss Lachgar (USFP), ancien allié de l’Istiqlal dans la défunte Koutla démocratique, ne s’est pas encore prononcé sur le candidat en faveur duquel il compte voter.
Dans l’autre camp, le quotidien Assabah rapporte que Hakim Benchamas semble sûr et certain de continuer à présider à la destinée de la Chambre des conseillers. Cette assurance d’obtenir un second mandat, le secrétaire général du PAM affirme qu’il la doit à un soutien en «haut lieu», sans plus de précision.
Pour rappel, Benchamas a été soutenu, lors de son élection précédente, par deux partis de l’actuelle majorité gouvernementale, à savoir le RNI et le MP. Deux partis sur lesquels il ne pourra plus compter cette fois-ci car, selon Al Ahdath Al Maghribia de ce vendredi 21 septembre, la majorité gouvernementale n’attend qu’un «feu vert» pour lancer son candidat dans le bain, en vue de tenter de prendre les rênes d’une citadelle jusqu’ici aux mains de l’opposition. Or, justement, précise Al Ahdath, si candidat de la majorité il y a, il est certain que Kayouh et Benchamass affronteront un RNIste.