Après son limogeage spectaculaire, Charafat Afailal revient sur le devant de la scène pour briguer la présidence de l’Université Abdelmalek Essaadi. Ce serait là une façon de la dédommager et de «réparer le préjudice» subi par le PPS à la suite de la suppression du secrétariat d’Etat chargé de l’eau dirigé, alors, par la camarade Afailal. Une décision qui, prise unilatéralement par le chef du gouvernement, avait envenimé les relations entre le PJD et le PPS. Selon certaines sources, la dirigeante du PPS serait pressentie pour diriger l’Université Abdelmalek Essaadi de Tétouan en remplacement du président sortant, Houdaifa Ameziane.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 8 octobre, que, par ce geste, le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, essaye de se réconcilier avec ses alliés du PPS qui n’ont pas digéré le limogeage «ambigu» de leur camarade. D’autant que Charafat Afailal faisait partie du premier groupe du PPS à avoir rejoint le gouvernement, groupe dont la totalité a été révoquée pour une raison ou pour une autre. Selon les mêmes sources, l’ex-secrétaire d’Etat aurait retiré la candidature qu’elle avait déposée, pour ce poste, auprès des services compétents du ministère de tutelle. Elle compte redéposer son dossier dans les jours à venir et espère bénéficier du soutien «politique» nécessaire pour prendre les rênes de l’université.
Une occasion pour Afailal de retrouver l’université où elle a fait ses études, avant d’aller les poursuivre à Rabat où elle occupera des postes importants au sein du PPS. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia indique que pas moins de 20 candidats ont postulé au même poste, dont des professeurs de la région du Nord. Mais il faut convenir que le dossier de Charafat Afailal demeure spécifique car il pourrait s’agir d’un compromis signé, au préalable, entre le PJD et le PPS pour régler leur différend.
La direction de l’Université Abdelmalek Essaadi tiendra d'ailleurs sa dernière réunion sous la présidence d’Ameziane. L’ordre du jour étant la désignation de trois professeurs qui seront chargés d’étudier les dossiers des candidats à la présidence du conseil. Leur mission est limitée à en réviser les conditions formelles et juridiques, sachant que l’étude des autres aspects sera confiée à une autre commission.