L’homme était toujours resté hors de portée des services de sécurité du royaume pour n’avoir jamais dévoilé sa réelle identité. Récemment, écrit Al Massae en Une de sa livraison de ce jeudi 1er octobre, c’est l’un de ses anciens collaborateurs qui a saisi la justice pour le démasquer. Il ne connaissait d’ailleurs que le prénom de cet homme qui avait toujours pris soin de ne dévoiler ni son nom de famille, ni son lieu de résidence. Son rôle était d’approvisionner des hommes-relais qui se chargeaient à leur tour d’inonder le marché national de résine de cannabis. Mais voilà: à la prison de Tiflet (Région de Khémisset), un de ces hommes, qui purge une peine de prison ferme de sept ans, a fini par le reconnaître. Et le hasard semble avoir bien fait les choses. Notre dealer s’était en effet présenté aux dernières élections communales du 4 septembre et avait enfin dévoilé son identité complète et son lieu de résidence. Le détenu, qui lui en voulait à mort, a d’abord écrit au Parquet de Casablanca avant d’adresser une autre lettre au Procureur général du Roi à Nador. Histoire de laisser le lecteur sur sa faim, Al Massae ne nous dit pas si ledit dealer a été élu ou pas ni sur quelle liste il figurait.
Des candidats et des casiers viergesNotre dealer, pour ceux qui sont suivi le déroulement du double scrutin (communal et régional du 4 septembre), ne serait pas le seul dans ce cas de figure. S’il est vrai qu’il a été démasqué grâce à ces élections, il n’en demeure pas moins que des dizaines de candidats avaient fait des pieds et des mains pour décrocher des casiers judiciaires vierges leur permettant de se présenter à ces élections. Le nombre, très élevé, des recours introduits par les partis politiques lève le voile sur cette autre pratique: se refaire une virginité par des voies détournées pour accéder aux urnes.