Voilà une déclaration qui nous change des allégations faussement "triomphalistes" colportées par Alger et le Polisario via leurs canaux médiatiques. Celle que vient d'exprimer le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, sur sa page Facebook. "Le Maroc a adhéré à l'Union africaine sur le conseil de ses alliés occidentaux et afin d'agir de l'intérieur pour défendre ses intérêts et les intérêts de ses partenaires", a estimé le président de cette formation islamiste créée en 1990 par Mahfoud Nahnah, au moment de l'avortement du processus électoral par les militaires pour contrer l'arrivée au pouvoir du Front islamique du salut (FIS).
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«Certaines lectures superficielles présentent l’adhésion du Maroc à l’Union africaine comme une déroute et une reconnaissance humiliante du Sahara occidental, alors que ce n’est pas le cas», précise le chef du MSP. "Le royaume a adhéré à l’Union africaine pour pouvoir agir de l’intérieur, après avoir étendu son influence en Afrique par le biais des relations bilatérales", insiste-t-il, rappelant que «le roi Mohammed VI a effectué 46 visites dans 25 États africains».
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«Il n’est pas possible d’imaginer que le Maroc ait décidé de retourner à l’UA après 32 ans d’absence sans aucune consultation et coordination avec les alliés occidentaux en France et aux États-Unis», estime Makri, faisant valoir la «qualité des relations entre le Maroc et l’adjoint du secrétaire d’État américain aux affaires africaines John-Peter Pham qui a été désigné par Donald Trump».
«C’est un ami du Maroc. Il entretient des relations exceptionnelles avec les ministres marocains de l’Industrie et de l’Economie», affirme Makri.
"Le Maroc va jouer un rôle important à l'UA"
«Nous allons voir que le Maroc va jouer un rôle important au sein de l’Union africaine pour ses intérêts et pour les intérêts de ceux qui lui ont conseillé d’y revenir. Nous avions réalisé l’unité de l’Afrique du Nord, comme le stipule la déclaration du 1er novembre, on aurait pris la tête de l’Afrique tout entière», a-t-il noté, se démarquant ainsi clairement de ceux qui, à Alger ou à Tindouf, alléguaient que la ratification par le Maroc de l'Acte constitutif de l'Union africaine constituait en soi "une reconnaissance de la "RASD"!
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Une prétention destinée évidemment à masquer l'échec retentissant de la partie adverse à bloquer le retour du Maroc à l'Union africaine, entériné le 30 janvier dernier à Addis-Abeba à la quasi-unanimité des Etats africains. Une adhésion franche et massive à ce retour marocain appelé des voeux de la majorité écrasante des leaders et des peuples africains, impliquant par contre l'isolement de l'axe Alger-Pretoria sur la scène africaine, entre autres gardiens du vieux temple, dépassés par les événements et comptables de la paralysie de l'Union africaine, détournée de l'idée de départ en tant que plateforme pour la défense des peuples alors qu'elle a été instrumentalisée pour défendre des régimes corrompus et en rupture de ban, en l'occurence ceux d'Alger, de Pretoria et d'Harare (Zimbabwe), pour ne citer que ces derniers.