Du déjà vu tellement ressassé qu’il en est devenu anecdotique. L’argent sale a, en effet, si souvent perverti les opérations électorales que le fait de le voir s'inviter aux scrutins actuels sem,ble tenir de la norme.
Malgré le changement de contexte politique et l’entrée en scène d’une nouvelle loi, l’habituel diptyque fraude-corruption persiste à se rappeler à notre bon souvenir, comme le note le journal Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce lundi. «Des chèques en blanc tranchent le combat des régionales», titre ainsi le quotidien. Un titre accrocheur, certes. Mais, surtout, une allégation documentée qui ne manque donc pas d'arguments.
Rien de neuf sous les cieux politiques qui ont toujours recours aux mêmes techniques éculées et souffrent toujours des mêmes irrégularités dont les mêmes bonnes gens défendent les intérêts. Rien de neuf? Enfin, à ceci près que le décor comportera, selon le journal, cet élément nouveau que sont les caméras.
«Des sources informées indiquent que le ministère de l’Intérieur a mobilisé ses services compétents au sein des différentes wilayas, préfectures et provinces pour qu’ils posent des caméras de surveillance au sein des bureaux de vote et enregistrent les opérations électorales relatives à la formation des conseils des régions et des villes. Cette décision a été motivée par l’augmentation exponentielle des plaintes parvenues à la Commission de supervision et de suivi présidée par Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des Libertés, et Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur», indique le journal.
Certaines de ces plaintes auraient fait état de chèques en blanc libellés pour trancher dans la lutte dans quelques régions.
Toujours selon Akhbar Al Yaoum, plusieurs marches et sit-in ont été organisés par des activistes politiques devant les sièges des préfectures et provinces pour dénoncer les irrégularités. Des sections régionales de partis politiques ont également demandé au gouverneur de Berrechid de se départir d’une neutralité passive qui équivaut, en l'occurrence, au soutien d’un parti au détriment des autres.
Autant de griefs qui ont fait dire au journal que la phase de constitution des bureaux et d’élection de leurs présidents verra exploser les dépôts de plaintes. Wait an see!