Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a appelé les leaders des partis de la majorité à tenir une réunion, ce vendredi, pour examiner les répercussions de la hausse des prix ainsi que les réactions exaspérantes de certaines de ses composantes.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (30 et 31 juillet) que la demande d’Akhannouch intervient après un appel similaire lancé, mardi dernier, par le bureau politique du PAM.
La direction de ce parti a appelé à la tenue d’une réunion urgente de la coalition pour discuter de la problématique de la baisse du pouvoir d’achat des citoyens. Une prise de position qui a suscité la colère des dirigeants du RNI, qui considèrent que les critiques du PAM ont dépassé les limites lors de la réunion de son bureau politique, présidé par Samir Kodar en l’absence du secrétaire général, Abdellatif Ouahbi.
Un dirigeant du parti du tracteur a déclaré que «le communiqué du bureau politique de notre parti n’a pas fait mention du débat houleux et des critiques acerbes proférées à l’encontre du gouvernement. Des critiques qui ont contrarié Abdellatif Ouahbi qui n’était pas d’accord avec les sorties de certains dirigeants du PAM». Au cours de cette réunion, le bureau politique du PAM a examiné un rapport préliminaire présenté par le comité de la veille économique qui a fait état des difficultés économiques et sociales que connait le pays. Les intervenants ont étudié, en outre, certaines propositions concrètes visant à atténuer l’intensité de la crise qui érode le pouvoir d’achat des citoyens.
Le quotidien Assabah souligne qu’un dirigeant mécontent du RNI a déclaré: «Certains dirigeants du PAM sont tombés dans la surenchère en critiquant le gouvernement. Ce qui suscite beaucoup d’interrogations sur les raisons qui ont poussé le bureau politique de ce parti à se comporter de cette façon». Intervenant lors de la conférence de presse, en marge de la réunion du conseil du gouvernement, le porte-parole Mustapha Baitas a défendu l’Exécutif, dirigé par son parti le RNI, en soulignant que «le gouvernement actuel travaille dans un contexte difficile caractérisé par la hausse des prix, l’accélération de l’inflation, le stress hydrique et les répercussions de la guerre russo-ukrainienne».
Et le ministre de poursuivre que le gouvernement a pris plusieurs mesures pour préserver le pouvoir d’achat des Marocains en augmentant la subvention des produits de consommation de 16 à 32 milliards de dirhams. Sans oublier, conclut-il, que le Maroc continue de subir les répercussions du programme d’ajustement structurel lancé au début des années 80.