La chute du régime de Bachar Al Assad en Syrie a davantage intensifié la confusion dans laquelle pataugeait, depuis quelque temps, le régime militaire algérien.
La débandade du clan Bachar a brouillé toutes les cartes des généraux d’Alger et accentué leur isolement sur la scène régionale et internationale, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 12 décembre.
L’armée algérienne, qui s’est fortement impliquée dans les crimes du régime syrien, craint de connaître le même sort que Bachar, en réveillant le Hirak qu’elle a enterré à la fois par la répression et la rente.
Ce faisant, le régime algérien a perdu un allié arabe qui soutenait sa thèse hostile au Maroc, en concert avec l’orientation iranienne dans la région.
Il n’a pas fallu longtemps pour que l’implication du régime militaire dans les actes criminels de Bachar s’étale au grand jour, de la bouche même des dirigeants algériens.
C’est ainsi que l’ambassadeur algérien à Damas a annoncé que 500 algériens étaient encerclés dans la ville de Haleb, suite à l’attaque menée par l’opposition syrienne contre le régime de Bachar.
Une semaine auparavant, le président du Front de salut national syrien avait souligné le rôle des Gardiens de la révolution iranienne dans le déploiement de 200 mercenaires du Polisario dans des positions stratégiques au sud de la Syrie durant les trois dernières années.
De même, un document de la direction des services de renseignement syriens avait salué la coordination directe entre le régime d’Al Assad, les caporaux d’Alger et le Hezbollah, pour armer et entraîner les éléments du Polisario.
Les mercenaires ont été recrutés pour engager des opérations militaires contre les révolutionnaires syriens.
La même source avait révélé qu’une réunion avait eu lieu à Tindouf, en 2012, entre le représentant de la Syrie en Algérie et le pseudo-président de l’époque, de la prétendue RASD, Mohamed Abdelaziz.
Le deuxième défi auquel sera confronté le régime militaire, c’est le retour du Hirak, qui a certes été muselé, mais dont les prémices sont toujours palpables.
Une protestation populaire risque de se reproduire à tout moment, à cause du resserrement de l’étau sécuritaire et l’état de déperdition du régime militaire, qui s’entête à priver son peuple d’une vie décente pour une cause perdue, qui ne le concerne pas.
Mais c’est le troisième défi qui va peser grandement sur les caporaux, car ils ont perdu un allié qui représentait le dernier bastion arabe soutenant la thèse des séparatistes, relate Al Ahdath Al Maghribia.
Il va sans dire que la chute du régime d’Al Assad poussera de facto les nouveaux dirigeants de ce pays à reconnaître la marocanité du Sahara, sachant que le Royaume a toujours soutenu le peuple syrien, contrairement à l’Algérie qui a, jusqu’à la dernière minute, réitéré son appui inconditionnel au dictateur déchu.