La tension est à son comble à Bamako, suite au décès tragique d’un citoyen malien à la frontière avec l’Algérie. Blessé dans l’explosion accidentelle d’un RBG, hier jeudi 9 avril dans la région Ihat, Hadi Mokhamadine, malien de la région Doushag, a été évacué d’urgence vers la frontière commune du Mali avec l’Algérie où il devait être hospitalisé.
Seulement voilà, la réponse des autorités algériennes a été négative. «Elles lui ont refusé l’accès au territoire algérien», révèlent les sources du Le360, en dénonçant l’attitude, voire l’hypocrisie des autorités algériennes qui «se gargarisent, ces derniers jours, de leur "volonté" de porter secours au peuple malien, en abritant des pourparlers entre les parties belligérantes au Mali».
Une «volonté» que vient démentir ce refus inadmissible de porter assistance à une personne en danger, ajoutent les mêmes sources, en déplorant la perte de Hadi Mokhamadine, mort sur le chemin du retour vers son lieu de résidence à Laghat.
Ce refus, sur lequel Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, devrait s’expliquer, met en évidence le mépris par Alger des règles élémentaires d’hospitalité, de bon voisinage, pour ne pas parler des Droits de l’Homme qu’elle adore abhorrer. A propos, le ministre Lamamra annonçait, hier jeudi, la décision d’Alger d’abriter, ce 15 avril, un nouveau round de négociations inter-maliennes! Le pauvre Hadi Makhamadine se serait retourné dans sa tombe!