La politique d’octroi des crédits par le Fonds d’équipement communal (FEC) aux collectivités locales devra être revue pour assurer plus d’efficience et garantir d’importants financements aux programmes de développement local, a souligné, mercredi à Rabat, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, dans une allocution prononcée à l’occasion de la cérémonie d’installation du nouveau wali directeur général du FEC, Samir Mohamed Tazi. «Le rôle du Fonds d’équipement communal ne doit pas se limiter à l’octroi des crédits aux collectivités territoriales, mais consiste aussi dans le suivi de la réalisation des projets, l’évaluation, le soutien technique, le financement des études y afférentes et l’exécution de l’ensemble des plans et programmes de développement dans les différentes régions du royaume», a souligné le ministre. Et d’appeler le nouveau wali «à opter pour une nouvelle approche de gestion du FEC pour jouer pleinement son rôle d’acteur clé de développement et mobilisateur d’initiatives d’investissement».
Le quotidien Assabah, dans son édition de ce vendredi 7 juillet, affirme que le ministre de l’Intérieur a fait allusion au dernier rapport de la Cour des comptes présenté, devant les députés de la Nation au Parlement, par le premier président de cette haute juridiction financière, Driss Jettou. Ce rapport, qui avait épinglé la politique du FEC, a révélé que la commission des crédits avait validé des demandes de crédit à des communes dont les dettes dépassaient 40%, comme elle avait donné le feu vert à des crédits pour d’autres communes qui ne possédaient même pas les 20% de la valeur du projet.
C’est à ce rythme que le montant total des crédits courants octroyés par le FEC a atteint environ 15,327 milliards de dirhams à fin décembre 2016, a fait savoir le ministre de l’Intérieur. Durant l’année écoulée, le volume total de ces crédits s’est élevé à 3,144 milliards de dirhams, dont une grande partie a été accordée aux régions dans le cadre de la mise en œuvre de la régionalisation avancée. Ce constat alarmant, précise le quotidien, a poussé le ministre de tutelle à remettre les pendules à l’heure, en appelant le nouveau responsable du FEC à opter pour de nouvelles formules afin d’arrêter l’hémorragie et de mettre en œuvre une nouvelle approche de gestion.