Combat anti-Daach: Les pays du Golfe comptent sur le Maroc

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Revue de presseKiosque360. Des pays du Golfe tentent de convaincre le Maroc de joindre son armée à la guerre contre l'organisation terroriste de l'Etat islamique.

Le 04/09/2014 à 06h31

Le Maroc est de plus en plus sollicité pour prendre part à la guerre contre l'organisation terroriste de l'Etat islamique qui étend ses tentacules en Syrie et en Irak et dont la boulimie pourrait engloutir d'autres pays de la région. Al Massae, daté de ce jeudi 4 septembre, rapporte que des pays du Golfe ont pris des initiatives pour convaincre Rabat d'associer son armée dans la lutte contre les troupes de Abou Bakr el-Baghdadi. Le journal, qui cite des sources sur place dans le Golfe, affirme que les mêmes sollicitations ont été adressées à d'autres pays arabes comme la Tunisie, l'Algérie et l'Egypte. Et c'est qu'il y a péril en la demeure : en plus de l'Etat islamique en Syrie et en Irak, et Al Qaida au Yémen, de sérieuses menaces pèseraient sur la Jordanie. Et plus. Une armée arabe commune, comme l'écrit le journal, aurait aussi son mot à dire en Libye, un pays qui a replongé dans les violences avec les assauts du mouvement extrémiste "Fajr Al Islam" (Aube de l'Islam).

Manœuvres militaires conjointes

L'idée d'une armée arabe commune ne date pas d'hier. Des tractations avaient déjà eu lieu auparavant pour que des unités des armées marocaine, égyptienne et jordanienne rallient le "Bouclier de la Péninsule" (armée formée par les cinq pays du Conseil de coopération du Golfe). Dans un premier temps, cette coopération militaire devait se traduire par des manœuvres conjointes avec des armes et des technologies de pointe acquises en grande partie par les monarchies du Golfe. De leur côté, rappelle Al Massae, les Etats-Unis poussent vers un scénario similaire. Ne voulant pas d'un engagement terrestre de leurs troupes, les Américains ont émis le souhait de voir les armées arabes monter au front pour en découdre avec l'Etat islamique. C'est d'ailleurs cette piste qui vient d'être remise sur le tapis par plusieurs congressman dans des correspondances adressées au président américain Barack Obama.

Par Fatima Moho
Le 04/09/2014 à 06h31