Comment la «démission» d’El Omari a semé la pagaille au Conseil de la région de Tanger

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Revue de presseKiosque360. Le Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a vécu, lundi dernier, une véritable pagaille suite à l’annonce de la démission de son président, Ilyas El Omari. Passé l’effet de surprise, le choix de son successeur ne sera pas une sinécure.

Le 01/10/2019 à 21h01

Ilyass El Omari est connu pour avoir tissé sa toile au sein du Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, où il a placé ses hommes de confiance à la tête de tous les postes stratégiques de cette institution qu’il préside (ou présidait) depuis septembre 2015.A l’époque, et alors qu’il était encore président du Parti authenticité et modernité, dont il démissionnera par la suite, il a été élu à la présidence de la région du nord, par 42 voix contre 20 pour son adversaire du PJD, Said Khairoun, et une abstention.

Or, selon le quotidien Al Akhbar du mercredi 2 octobre, la mainmise qu’avait El Omari sur les structures de Conseil régional a été à l’origine du vide et de la léthargie qui ont suivi l’annonce de sa démission. Et ce pour la simple raison que tout le personnel décisionnel était habitué à attendre d’abord ses ordres pour réagir ensuite. Pourtant, s’il s’était agi de compétences réelles, conscientes des responsabilités pour lesquelles elles avaient été élues, le travail du Conseil régional aurait repris son cours normal après le départ d’El Omari.

Sauf que, ajoute Al Akhbar, certaines décisions importantes risquent de ne pas passer facilement, voire auraient été gelées par la tutelle, en attendant l’élection d’un nouveau président. D’autant plus que la Wilaya de Tanger a déjà catégoriquement refusé la tenue de la session d’octobre du Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui devait se tenir lundi prochain. Or, cette journée du 7 octobre sera finalement décisive dans le choix du futur remplaçant d’El Omari.

Pourtant, ce choix ne sera pas une promenade de santé, du fait de la scission profonde qui traverse actuellement le PAM, qui dispose de la majorité des sièges au sein du Conseil régional de Tanger (18), suivi du PJD (16), du RNI et du PI (7 sièges chacun), de l’USFP (5), du PPS et du MP (4 sièges chacun) et de l’UC (2 sièges), soit 63 sièges répartis selon les résultats du scrutin du 4 septembre 2015.

Selon Al Akhbar, les salons tangérois fleurissent actuellement de plusieurs scénarios quant à la constitution du prochain exécutif du Conseil régional,. Il pourrait même, selon Al Akhbar, revenir au PJD au cas où ses partenaires du gouvernement lui donneraient un coup de main. Pour rappel, seuls le PJD et le PPS ne disposaient d’aucune des huit vice-présidences du Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 01/10/2019 à 21h01