Dans le cadre d’un prêt contracté par la commune de Casablanca auprès de la Banque mondiale, les intérêts s’élèvent courant cette année à 102 millions de dirhams, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 31 octobre. Selon l’opposition, ces intérêts élevés s’expliquent par la non application de certaines réformes et mesures que la commune s’est engagée à mettre en œuvre en contractant ce prêt cinq ans plus tôt.
Comme le précise le journal, la dette de la ville de Casablanca a été renforcée par les intérêts de la Banque mondiale qui s’élèvent, à eux seuls, à 98 millions de dirhams. En contractant ce prêt avec la Banque mondiale, la commune avait négocié des intérêts à hauteur de 5 millions de dirhams. Une somme considérée alors encourageante pour inciter les responsables de la ville à entreprendre des réformes.
En l’absence de mise en œuvre de réformes et de mesures telles que prévues avec la Banque mondiale, les intérêts ont augmenté. Selon les accusations de l’opposition qui estiment que l’inaction de la majorité à la tête du Conseil de la ville a eu comme conséquence la multiplication des intérêts à plusieurs reprises, souligne le quotidien arabophone.
Pour rappel, la ville de Casablanca est liée par plusieurs prêts à d’autres institutions financières. Au total, la ville a contracté des prêts à hauteur de 500 millions de dirhams, comprenant entre autres des intérêts. Selon les estimations du journal, les intérêts pour les prêts contractés auprès de la Banque mondiale augmenteront à partir de l’année prochaine.
«Face à cette situation, le budget de la ville de Casablanca se trouve miné pour plusieurs décennies, la faute à une dette allant en crescendo en raison des intérêts qui augmentent chaque semaine», conclut le journal Al Akhbar.