La projection marocaine au-delà du mur de défense, pour sécuriser la région de Guerguerat frontalière de la Mauritanie, a mis à nu la théorie des «zones libérées» claironnée à tout vent par la machine de propagande séparatiste. Guerguerat, évacuée par les Forces armées royales après la signature de l’accord de cessez-le-feu du 15 octobre 1991, dans un geste de bonne foi et juste pour ne pas se trouver nez à nez avec les mercenaires du Polisario, est depuis le 14 août courant le théâtre d’une opération de «nettoyage» menée avec brio par les forces de sécurité marocaines, sous l’œil vigilant des Forces armées royales qui, contrairement aux allégations mensongères du Polisario, ne sont pas intervenues.
L’ONU a été on ne peut plus claire en précisant la semaine dernière, par la voix du porte-parole du SG de l’ONU, le Pakistanais Farhan Haq, n’avoir détecté aucun mouvement de troupes, ni aucun véhicule militaire, encore moins de munitions, tordant ainsi le cou aux allégations tendancieuses d’un front séparatiste rodé et érodé par tant d’années d’intox.
Il a donc fallu que quelques unités des forces de sécurité, éléments de la gendarmerie accompagnés par les services des douanes, investissent cette région marocaine démilitarisée en vue de démanteler les points de rassemblement de carcasses de véhicules, pour que le Polisario prenne panique et crie à ce qu’il a appelé, du haut de son mensonge, une «agression militaire à l’encontre du peuple sahraoui» !
Une «agression militaire» que les faits, surtout les faits, viennent démentir, puisque, une semaine après le lancement de cette opération, aucun coup de feu n’a été tiré. Et c’est tout à l’honneur des forces de sécurité marocaines, intervenues avec un professionnalisme qui force l’admiration sous le regard des vaillantes Forces armées royales restées intra-muros.
Voilà ce que cela donne en termes de stratégie de guerre: la dissuasion. Pas besoin d’intervention pour réduire à néant la partie ennemie, il suffit d’être là et observer l’évolution sur le terrain pour dissuader l’ennemi de toute aventure qui pourrait lui être fatale. Le Polisario sait que toute réaction de sa part pourrait lui coûter trop cher, et la seule arme qui lui reste est le recours aux «menaces sonores», celles-là même qu’il ressasse des décennies durant parfois à travers des «visites de prospection» dans les soi-disant «zones militaires» et parfois à travers des shows pétaradants auxquels se livre sa soldatesque et destinés à la consommation médiatique, ni plus ni moins.
Face à ces gesticulations donquichottesques auxquelles nous a habituées le Polisario à l’approche de chaque échéance diplomatique, le Maroc reste maître du terrain et de la situation. Une maîtrise qui trouve dans l’intervention à Guerguerat sa plus belle illustration. Une intervention qui démontre que l’on peut intervenir sans avoir besoin de tirer un seul coup de feu.