Le retour du Maroc à l'Union africaine a non seulement démontré le bien-fondé de l'approche marocaine qui s'est traduit par ce soutien franc et massif apporté au royaume par les Etats africains, lors du 28e Sommet de l'UA à Addis-Abeba mais il a aussi et surtout ébranlé le bloc adverse, notamment Alger, Pretoria (Afrique du Sud) et Harare (Zimbabwe), pour ne pas parler du Front Polisario. Pour une fois, les parties adverses ont eu du mal à accorder leurs violons pour exprimer une réaction cohérente à la réintégration du Maroc au sein de la structure panafricaine.
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Première réaction dans ce concert de cacophonies, c'est celle du Front Polisario. Et le moins que l'on puisse dire est qu'elle a été risible. A peine eut-il le temps de se réveiller du coup de massue (réadmission du Maroc à la quasi-unanimité des Etats africains) que Brahim Ghali a crié "victoire"!
N'est-ce pas un non-sens que la réadmission du Maroc à l'UA, contre laquelle le Polisario s'est opposé de toutes ses forces, devienne une "victoire"!
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Vous avez dit "victoire"? Ce n'est surtout pas l'avis du Congrès national africain, ANC, parti au pouvoir en Afrique du Sud, qui a démenti cette supposée "victoire", déplorant à travers la réadmission du Maroc à l'UA, un "revers significatif pour le peuple sahraoui, le droit à l'autodétermination et à l'indépendance du Sahara occidental"!
Mais passons car un autre partisan inconditionnel du Polisario, le nonagénaire Robert Mugabe pour ne pas le nommer, n'a pas été du même avis que celui formulé par Brahim Ghali, pour ne pas parler de son vizir aux "affaires étranges", Mohamed Ould Salek. Dans une déclaration, rapportée par le journal gouvernemental "The Herald", le président zimbabwéen, -le plus ancien président au monde!-, a regretté pour sa part que les dirigeants africains aient favorisé, à travers le soutien massif au retour du Maroc à l'UA, "leurs intérêts économiques au dépend des principes idéologiques".
Cette déclaration -comme celle de l'ANC de Jacob Zuma- met en évidence l'échec retentissant essuyé par la partie adverse dans sa tentative de contrer les intérêts du Maroc, à commencer par son intégrité territoriale.
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Reste maintenant, la réaction d'Alger qui n'a lésiné sur aucun moyen pour bloquer le retour marocain à l'UA. Le très bavard Ramtane Lamamra, qui s'est juré de bloquer le retour du Maroc au sein de sa famille institutionnelle africaine, a avalé sa langue dès l'annonce de ce retour quasi-plébiscité par les Etats africains. Un étrange silence qu'Alger a expliqué, via ses relais médiatiques, par cette volonté supposée de "ne pas envenimer davantage les relations entre les deux pays frères"!
Il faut néanmoins préciser qu'au silence gêné des autorités algériennes s'oppose le tintamarre enragé des médias. Ceux-là se sont lâchés dans tous les sens, avec une peine pitoyable à expliquer le succès du Maroc. L'éditorialiste d'un journal a même titré : "Ca frime à Rabat". Et comment!