Mohamed Hjira, président de la Commune urbaine d’Oujda, n’a pas apprécié les propos d’Abdelaziz Aftati, parlementaire du PJD, qui l’a traité de «comparse». «Il a regretté le niveau qu’ont atteint ses rivaux, qualifiant Aftati de clown qui essaye de se trouver une place sur la scène politique lors même qu’il est politiquement périmé», rapporte le quotidien Al Massae dans son numéro du lundi 5 octobre.
Pour Hjira, le parlementaire du PJD n’a plus le droit de parler du Conseil de la Commune d’Oujda puisqu’il n’est plus leader de son parti ni président de la Commission transparence de la Commune. Cependant, nuance le président de la Commune, Aftati peut mandater sa femme, conseillère à ladite commission, pour discuter ce sujet et faire part de ses observations.
En attendant, Hjira invite Aftati à relever le niveau du débat et à penser à se retirer de la vie politique. «Aftati ne représente que lui-même. Il doit assumer la responsabilité de ce qu’il dit. Depuis un moment, il est hors-jeu, même de l’avis de plusieurs militants du parti de la lampe», déclare Hjira, cité par le quotidien. Selon le président de la Commune d’Oujda, Aftati œuvrerait à détruire la coordination qu’ont réussi à mettre en place ses camarades. «Si je m’étais présenté sous les couleurs du PJD, il m’aurait qualifié de héros», ajoute-t-il en invitant son rival à se retirer «pour permettre au Conseil, à travers ses trois partis (PAM, PJD et Istiqlal), de démarrer ses travaux et de gérer la chose locale de manière à servir au mieux les intérêts des citoyens», rapporte le journal.
Par ailleurs, Hjira affirme qu’il n’a pas couru derrière la présidence de la Commune et qu’il ne s’est à aucun moment agrippé à ce poste. «La présidence lui a été remise dans le cadre d’une coalition transparente entre les trois partis. Au terme de cette entente, le parti du tracteur a obtenu la présidence de la Commune, et celui de la balance a pris la présidence de la région», précise le quotidien.
A noter que Hjira a refusé la convocation par les membres de son bureau élus en son absence. «Je ne peux pas me réunir avec un bureau qui remet en cause ma légitimité de président. L’affaire est aujourd’hui devant la justice», a-t-il confié au journal. En attendant que la justice tranche, Hjira a déjà pris ses fonctions.