Les divergences internes au sein des Conseils d’arrondissement planent sur la session ordinaire du mois d’octobre du Conseil de la ville de Rabat, qui survient après les élections partielles qui se sont déroulées dans la circonscription de l’Océan, relaie Al Akhbar de ce lundi 30 septembre.
Ces élections ont connu un très faible taux de participation et ont été émaillées par des luttes intestines dans les rangs de plusieurs élus, à tel point que des conseillers de la majorité ont soutenu un adversaire de leur candidat.
Les relations sont tout aussi tendues entre le président de l’arrondissement Hassan et les membres de sa majorité, qui l’accusent d’avoir commis plusieurs violations. Ils lui reprochent notamment «d’avoir procédé à l’acquisition de plusieurs smartphones sans présenter les documents d’achat, ni donner la liste de ceux qui en ont bénéficié», explique le quotidien.
Il en est de même pour la gestion de la distribution des carburants que les contestataires qualifient «d’ambiguë et de confuse», tout en exigeant du président de dévoiler la liste des bénéficiaires. Ils lui réclament en outre de donner des explications sur la «nature du décaissement des fonds alloués à la location du matériel pour les festivités et le matériel roulant, notamment les voitures qui ont été dernièrement louées et dont le coût d’entretien a connu une augmentation injustifiée».
D’autre part, des sources informées indiquent que le budget de la commune souffre de l’essoufflement des recettes à cause du retard pris dans l’exécution de nombreux projets censés injecter des ressources financières supplémentaires, projets à la tête desquels se trouvent les «marchés de proximité».
Al Akhbar indique que le Conseil de la Ville avait signé un partenariat pour la réhabilitation de ces marchés avec le ministère de l’Agriculture, la wilaya de la région de Rabat-Salé-Kénitra et la société de Rabat région-développement.
Le projet, dont le coût est estimé à 74 millions de dirhams, concernait des marchés situés dans les arrondissements d’El Youssoufia, Hassan, Yacoub El Mansour et Agdal-Riyad.
Les mêmes sources indiquent que le Conseil de la Ville avait proposé la modification des termes de l’accord signé par le bureau précédent, mais cette proposition est restée lettre morte.