Nouvelle manche des tractations houleuses que connaît le Conseil de sécurité autour de la crise provoquée par Ban Ki-moon avec les autorités marocaines, et en particulier le sort qui sera réservé à la MINURSO. Un échange «honnête et constructif», tel que l’a qualifié le porte-parole de la Mission française auprès de l’ONU, Thierry Caboche, a eu lieu, hier mercredi, au siège du Conseil, à la demande de l’Uruguay et du Venezuelal, deux membres non permanents du CS acquis à la thèse de la partie adverse.
Lors de cette réunion, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a présenté un briefing sur la situation de la mission onusienne. Sur la teneur de ce briefing, le SG-adjoint a indiqué aux Quinze membres du CS qu’aucun changement dans la situation de la Mission n’a été constaté depuis son briefing au Conseil, la semaine dernière.
Reste le rapport tant attendu du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. A ce sujet, le porte-parole de la Mission française, Thierry Caboche, a indiqué que la présentation de ce rapport, prévue initialement le 8 avril, se fera «très probablement» au courant de la semaine prochaine.
De tout cela, il ressort que les divisions subsistent au sein du Conseil de sécurité quant à l’issue de la crise dans laquelle le SG sortant de l’ONU, Ban ki-moon, a mis le dossier saharien, depuis qu’il s’est hasardé le 5 mars du côté de Tindouf où il a péché par une partialité criarde en faveur de la partie adverse, en violation de son obligation de neutralité et d’objectivité et contrairement aux résolutions du Conseil de sécurité.