L’Union africaine a officiellement saisi le Conseil de sécurité, via l’ambassadeur angolais, Ismaël Gaspar Martins, pour autoriser Joachim Chissano, ex-président mozambicain, devenu «émissaire de l’UA pour le Sahara», à présenter son rapport sur la situation au Sahara. La demande africaine, relayée par la mission angolaise, concerne l'organisation d'une séance de hearing au sein du Conseil de sécurité au profit de Joachim Chissano.
Il s’agit d’une deuxième tentative pour faire entendre la voix de l’UA, ou d’Alger pour être précis, auprès des membres du Conseil de sécurité, après celle de 2015 qui s’est soldé par un échec retentissant. En effet, le Conseil de sécurité avait rejeté catégoriquement toute interférence de cette entité dans le dossier saharien, pour l’évidente raison qu’elle n’a pas mandat pour statuer sur le dossier saharien et qu’elle fait office de chambre d’enregistrement des thuriféraires africains à la solde d’Alger, dont l’ex-président mozambicain Joachim Chissano, imposé par le DRS (département du renseignement et de la sécurité algérien, DRS) en tant qu’«émissaire de l’UA pour le Sahara».
A cet effet, le Maroc s’était vivement opposé à cette manœuvre orchestrée dans les locaux glauques du DRS algérien visant à parasiter les travaux du Conseil de sécurité en relayant, à travers ledit rapport de Chissano, la thèse «indépendantiste» prônée par le Polisario et son mentor algérien.
Cette nouvelle tentative intervient alors que la crise entre le Maroc et le SG de l’ONU bat son plein, après l’officialisation du rapport très partial et résolument hostile au Maroc par Ban Ki-moon. L’Union africaine essaie ainsi de mettre à profit cette crise pour retenter une «percée» au sein du Conseil de sécurité.
La vigilance doit ainsi rester de mise du côté des autorités diplomatiques marocaines, pour affronter cette nouvelle machination ourdie par une entité devenue une caisse de résonnance du département de Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères.