Des tractations houleuses s'annoncent au sein du Conseil de sécurité, qui se prépare à entamer, dès mardi 8 octobre 2019, ses premières consultations autour du dossier du Sahara depuis la départ de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU, Horst Köhler, le 22 mai dernier. Selon l'agenda prévisionnel dévoilé aujourd'hui par l'ONU, Antonio Guterres présentera, au plus tard mardi, son nouveau rapport sur la situation au Sahara, en prévision d'une "prorogation technique" du mandat de la Minurso qui arrive à échéance fin octobre courant.
Le départ surprise de l'ancien président allemand, Horst Köhler, attribué à des "raisons de santé", planera sûrement sur ces premières consultations au sein de l'instance décisionnelle de l'ONU. Il est ainsi attendu que les Quinze membres du Conseil de sécurité (5 permanents et 10 non-permanents, dont la très farouche Afrique du Sud) exhortent, dans leur nouvelle résolution, le SG de l'ONU à désigner un nouvel émissaire pour le Sahara, en perspective de la reprise des pourparlers entre les différentes parties au conflit, dont l'Algérie, principal protagoniste du conflit créé autour du Sahara.
Deux rounds de pourparlers ont jusqu'ici été tenus par l'ex-Envoyé personnel du SG de l'ONU à Genève, la première les 5 et 6 décembre 2018, et la seconde, les 21 et 22 mars 2019. Un 3è round, initialement annoncé pour août 2019 dans la capitale suisse, n'a pu se tenir, Horst Köhler ayant démissionné de son poste, le 22 mai dernier.
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Il aura donc fallu attendre fin septembre pour que le SG de l'ONU se manifeste pour la première fois pour présenter, courant de la semaine dernière, un exposé sur la situation au Sahara devant la 74è session de l'Assemblée générale de l'ONU.
Dans cet exposé, consulté par le360, le SG de l'ONU, Antonio Guterres, avait particulièrement concentré le tir sur la situation des droits de l'Homme au Sahara marocain, faisant ainsi curieusement l'impasse sur les violations en série perpétrées durant l'été dernier dans les camps de Lahmada-Tindouf, allant des enlèvements aux détentions arbitraires, en passant par les arrestations abusives, à l'encontre des opposants à la centrale séparatiste.