L’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU, Samantha Power, a bien su choisir ses mots en insistant sur «le soutien essentiel apporté par le personnel civil de la MINURSO aux opérations» menées par cette Mission au Sahara. Un point de vue partagé, d’ailleurs, par le Maroc qui ne trouve à redire que sur l’aspect «politique» de cette Mission, c’est-à-dire cette option du «référendum d’autodétermination» devenue nulle et non avenue dès lors qu’elle a été rendue impossible, du fait des obstacles apparus, dès la deuxième année de l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu le 15 octobre 1991, pour définir les critères d’identification et de composition du corps électoral.
Vingt-cinq ans après la création de la MINURSO, il apparaît à l’évidence que l’option référendaire n’a plus lieu d’être. D’où l’initiative du Maroc d'expulser la composante "politique" de la MINURSO.
L'appel du Conseil de sécurité pour le rétablissement du fonctionnement de la MINURSO ne signifie pas le retour des fonctionnaires expulsés par le Maroc, accusés de servir des agendas politiques contraires à leur mission de départ. La dimension civile de la MINURSO ne pose aucun problème dès lors que sa tâche consiste à faciliter sa mission de préserver le cessez-le-feu, sur le volet administratif, logistique, comptabilité et la sécurité du personnel onusien.
Intervenant à la veille de l’adoption de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité, l’ambassadeur de la Grande-Bretagne auprès de l’ONU a indiqué, à juste titre, qu’en appelant au rétablissement du fonctionnement de la MINURSO, cela n’impliquerait pas forcément le retour à l’option du «référendum d’autodétermination» prônée par le Polisario et son mentor algérien.
Pour précision, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont voté en faveur de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité adoptée ce vendredi 29 avril.